Synopsis : " Jenny, jeune médecin généraliste, se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que rien ne permet de l'identifier, Jenny n'a plus qu'un seul but : trouver le nom de la jeune fille pour qu'elle ne soit pas enterrée anonymement, qu'elle ne disparaisse pas comme si elle n'avait jamais existé. "
Les lumières de la salle de cinéma s'allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position " je m'installe comme à la maison "ce n'est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te demande : " Alors ? "
Alors, La Fille Inconnue est la nouvelle œuvre cinématographique signée Luc et Jean-Pierre Dardenne, plus connus comme : les Frères Dardenne. Comment parler de ce film, comment réussir à être crédible dans un article court et succinct comme celui-ci sans être nécessairement méchant ? Pratiquant un cinéma proche du cinéma du réel sans en être pour autant, car leurs films sont de pures fictions et non des documentaires, les Frères Dardenne s'épanchent une fois de plus sur un sujet des plus humains et social. À l'instar du film Rosetta et plus particulièrement de leur dernier film en date titré Deux Jours, Une Nuit le duo de metteurs en scène choisi une muse et la font naviguer dans un monde où cette dernière va en proie au doute. Après Marion Cotillard, c'est Adèle Haenel qui en fait les frais. Mais là où le personnage incarné par Marion Cotillard avait du caractère et des scènes permettant à l'actrice de donner du corps à son personnage, Adèle Haenel peine affreusement. Ses déplacements sont lents, ses actions nonchalantes et même si son rythme cardiaque connaît des montées de tension, celui du spectateur ne va cesser de décroître.
C'est plat, incroyablement plat et monotone. L'actrice n'y peut rien, le personnage subit au travers de choix de mise en scène douteux, qui manquent d'énergie et d'ambition. Suivre les pérégrinations d'un personnage qui se cherche et doute continuellement n'a rien de palpitant. Surtout lorsque ce personnage ne va faire que subir et ne jamais se révéler, se lâcher, alors qu'elle le devrait lorsqu'elle fait face à un danger montant. Ce qui est pleinement contradictoire au vu de ce qu'est capable de faire l'actrice Adèle Haenel, et elle l'a déjà prouvé par le passé avec de belles et caractérielles interprétations dans des films tels que L'Homme qu'on aimait trop et Les Combattants. Le tout incrémenté à un montage des plus monotones qui ne gagne jamais en dynamisme et à une histoire qui se cherche entre le thriller et le drame social, mais dont on ne moque éperdument à cause d'une mise en scène stoïque et de plans à rallonge. Comment réussir à s'immerger pleinement dans cette œuvre soporifique ? L'on cherche encore la réponse, si jamais vous la trouvez on est preneur.