Synopsis : " L'industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l'homme d'affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages - Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu'ils se préparent pour ce qui s'annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu'ils se battent pour bien autre chose que l'argent... "
Les lumières de la salle de cinéma s'allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position " je m'installe comme à la maison "ce n'est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te demande : " Alors ? "
Alors, Les Sept Mercenaires c'est le remake du remake. Remake du film éponyme réalisé par John Sturges qui n'était autre que lui-même le remake du film culte réalisé par Akira Kurosawa, intitulé Les Sept Samouraïs. Quel culot que de faire un remake du film de 1961 qui comptait comme têtes d'affiche des noms tels que Yul Brynner, Eli Wallach ou encore Steve McQueen pour ne citer qu'eux. Une facilité avant tout, permettant de surfer sur un nom déjà connu du grand public, mais aussi le défaut de savoir avant même de voir le film qu'un Denzel Washington, Chris Pratt ou encore Ethan Hawke n'égaleront en rien leurs prédécesseurs. Cependant, si l'on ne cherche pas la comparaison facile, puisque comparaison il n'y a pas forcément à avoir, ces nouveaux mercenaires ne sont pas à négliger. Un casting doté de personnages qui reposent sur des archétypes, mais des caractères et des habilités qui se complètent. Antoine Fuqua va les mettre en valeur chacun leur tour au cours de la première heure du film, avant de dévoiler dans la seconde heure les bienfaits de leur collaboration. Il fonde l'équipe, permet aux spectateurs de les connaître un à un avant de la créer, créer cette équipe de mercenaires homogène.
À l'intar de son Equalizer, action movie au rythme inégal, mais au climax jubilatoire, Antoine Fuqua délivre un film d'action qui prend allègrement le temps de poser les bases et caractériser les personnages, avant de laisser parler la poudre dans un climax explosif au possible. Techniquement abouti même si moins inspiré esthétiquement parlant que son précédent long-métrage, le réalisateur américain s'approprie avec aisance les codes du western et en fait bon usage. Tant dans sa façon de filmer son casting, que dans l'utilisation des décors et des divers éléments qui caractérisent tant le genre. En terme de technique et de scénario, l'on fait face à du Antoine Fuqua pur jus. Un long-métrage techniquement 100% imprégné par le cinéma hollywoodien - beaucoup de plans, c'est très dynamique, usage abusif de la bande originale pour renforcer l'action et rendre le tout encore plus dynamique... - et au scénario qui contrairement à celui de son aîné, fait de la thématique raciale une priorité. Par sa mise en scène et ses choix de casting, Antoine Fuqua délivre un message humaniste prônant l'égalité de tous au travers d'un honnête divertissement. Inférieur au film original, mais efficace et sauvé par un final explosif qui n'oublie aucunement la notion de groupe.