Roi du box-office de la fin des 60’s et du début des 70’s, le duo Oury/De Funès va une nouvelle fois frapper fort. Une année d’écriture, les mauvaises langues diront que Danielle Thompson ne tenait que le stylo. Passons, car le niveau d’écriture atteint des sommets pour un film populaire… juste derrière « La grande vadrouille » tout de même. Pas de temps mort, un dynamisme a tout cran durant 1h35. Mais surtout la précision des situations, les gags tombant toujours dans le bon timing, les dialogues drolissimes auront raison même des pisses froids 40 ans après. La mise en scène est du véritable travail d’orfèvres qui n’a rien à envier aux grands réalisateurs américains du burlesque muet. Le nombre de scène reposant uniquement sur le rythme et les incroyables one man show du très fantasque De Funès sont légion… Histoire sans parole, demandez le programme. Et qui ne se souvient pas de quelques répliques devenues cultes avec le temps ; mais aussi de certaines idées folles comme l’usine de chewing-gum. De plus ce film est hyper courageux. Sorti en pleine guerre du Kippour et de tensions paroxysmiques entre Israël et Palestine ; en singeant les deux communautés, le film apparait encore aujourd’hui comme un vrai appel à la tolérance. Dans les deux communautés on peut trouver des personnes froissées par ces portraits peu « amen » ; et pourtant, c’est bien les français eux-mêmes qui prennent le plus cher avec ce Victor Pivert incarnant le français orgueilleux, égocentré et surtout carrément racistes. Et pour finir, belle alchimie entre les anciens et les jeunes pousses dans un casting XXL.A revoir avec plaisir comme un grand classique d’une culture populaire haut de gamme.
Sorti en 1973
Ma note: 17/20