Luke Cage, critique

Luke Cage, critique

Depuis le 30 septembre, Marvel et Netflix ont révélé les premières aventures de leur 3 héros urbain, Luke Cage. Au programme, des coups, de la bonne musique et les problématiques sociales actuelles qui en font la série adaptée de comics la plus actuelle.

Luke Cage, critiqueAprès Daredevil et Jessica Jones (dans laquelle il tenait un rôle secondaire), voici donc la 3e série super-héroïque de l’association Marvel/Netflix en attendant Iron Fist au printemps prochain puis leur rassemblement dans Defenders. Luke Cage est le premier personnage afro-américain de Marvel à avoir obtenu son propre comics solo au début des années 70, en pleine période de blaxploitation. Et donc aujourd’hui le premier héros afro-américain issu de comics ayant droit à sa propre série télé alors que le contexte social est toujours aussi tendu (encore et toujours des afro-américains qui meurent sous les coup des policiers blancs et qui créent des émeutes). Netflix n’est pas étranger au sujet en ayant déjà lancé the Get Down cet été mais elle s’ancre du coup encore plus dans cette tendance.

Cette fois, nous quittons donc Hell’s Kitchen, direction Harlem où vit Luke Cage. Bien décidé à reprendre en main son quartier abandonné aux mains des mafieux et politicards véreux, il va devoir mettre on invulnérabilité au service de la population. Et si il y a bien une chose qu’arrive à mettre en place Luke Cage, c’est son milieu. Ici, on sent que le quartier de Harlem est un personnage à part entière de la série, encore plus prégnant encore que ne l’était précédemment Hell’s Kitchen, avec son ambiance, les rumeurs de ses habitants que l’on voit vivre, sa musique permanente (un condensé de ce qu’il se fait de mieux en hip hop et soul, véritable régal pour les oreilles), rien que pour cela, la série vaut le coup d’oeil.

Luke Cage, critique

Et heureusement qu’il y a cette ambiance pour nous happer car malheureusement, la série étire une intrigue assez convenue en longueur pendant ses 13 épisodes avec un rebondissement central regrettable car il nous entraîne ensuite vers quelques moments finaux assez kitchs. L’excellent personnage de mafieux implacable de Cottenmouth est ainsi trop rapidement écarté pour nous balancer un frangin dingo sans aspérité et qui n’est là que pour faire un carnage.  Avec un rythme particulièrement mou et des rebondissements assez attendus, autant le dire, on s’ennuie pas mal. A tel point que l’on va parfois préférer les flashbacks (pour savoir d’où vient l’invulnérabilité de notre héros) aux manigances des bad guys.

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Et si l’intrigue ne décolle pas, on peut heureusement compter sur des acteurs principaux impeccables. Ainsi Mike Colter apporte toute l’humanité qu’il faut à son personnage pour que l’on ai envie de le suivre dans son combat pour le bien de son quartier (dommage que cela ne soit pas suivit par le rythme de l’intrigue), le personnage de Misty Knight est bien introduit et surtout, l’infirmière de nuit campée par Rosario Dawson depuis Daredevil et fil rouge entre les séries prend enfin du galon en jouant un rôle clé dans la vie de notre nouveau héros et ayant toute sa place dans cette intrigue autour des laissés pour compte de l’immigration.

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Sans être au niveau de ses prédécesseurs (moins d’action que Daredevil, moins de psychologie que pour Jessica Jones), Luke Cage ne démérite pas grâce à un personnage intéressant et son ambiance qui résonne étrangement avec l’actualité. Il faut juste espérer qu’il donnera plus de lui-même dans la prochaine saison ou chez les Defenders.