Tout feu tout flamme
Comment ne pas penser au récent « Bande de filles » de Céline Sciamma après avoir vu « Divines » ? Des filles de banlieue cherchant à s’émanciper dans un monde masculin ; ayant des envies de vie de luxe ; choisissant le trajet le plus court mais pas le plus sûr pour réaliser leur rêve « Money money money » ; ces deux films se rejoignent, se complètent ou bégayent… un peu tout çà en fait.Houda Benyamina fût récompensée par la Caméra d’Or à Cannes pour ce premier film témoin de toute la brutalité des banlieues. Mais pas uniquement, le film est aussi un récit d’apprentissage, une éducation sentimentale, une histoire d’amitié, un thriller, l’histoire d’un éveil artistique. Il va donc bien au-delà d’un constat social grâce à un scénario ample, vif et nerveux. Peu de répit pour les deux jeunes héroïnes. Filmé avec certainement avec plein de bienveillance et d’amour par sa grande, la jeune Oulaya Amamra nous happe littéralement dans le récit par son énergie et son charisme. Elle est un des arguments majeurs du film, tout comme l’intelligence avec laquelle la réalisatrice filme les espaces urbains. Qu’il est malin de regroupé dans un même lieu : le supermarché, la scène et la mosquée ; lieux juste reliés par quelques coursives. Et puis elle ancre bien son film dans son époque en utilisant au maximum les outils de cette génération. Dès le générique avec Snapchat et çà se confirmera dans le final, le numérique est un acteur à part entière de cette tragédie. Même si l’humanisme transpire à chaque instant, que le film ne tombe pas dans l’angélisme ou le pathos ; quelques maladresses sont là. Déjà, pourquoi ne pas conclure son film sous forme de fable lorsque la jeune héroïne baigne dans la « money, money, money » ? La fin est touchante mais pas forcément utile surtout que ce duo de copine est bancale avec la place prépondérante de Dounia ; l’émotion finale n’est donc pas aussi forte qu’espéré. Ensuite, pour garder le rythme de son film, certaines ellipses trop vives nuisent à la compréhension immédiate. Rien de dommageable tout de même pour un film coup de poing… un premier film fort : à voir absolument.
Sorti en 2016
Ma note: 15/20
Comment ne pas penser au récent « Bande de filles » de Céline Sciamma après avoir vu « Divines » ? Des filles de banlieue cherchant à s’émanciper dans un monde masculin ; ayant des envies de vie de luxe ; choisissant le trajet le plus court mais pas le plus sûr pour réaliser leur rêve « Money money money » ; ces deux films se rejoignent, se complètent ou bégayent… un peu tout çà en fait.Houda Benyamina fût récompensée par la Caméra d’Or à Cannes pour ce premier film témoin de toute la brutalité des banlieues. Mais pas uniquement, le film est aussi un récit d’apprentissage, une éducation sentimentale, une histoire d’amitié, un thriller, l’histoire d’un éveil artistique. Il va donc bien au-delà d’un constat social grâce à un scénario ample, vif et nerveux. Peu de répit pour les deux jeunes héroïnes. Filmé avec certainement avec plein de bienveillance et d’amour par sa grande, la jeune Oulaya Amamra nous happe littéralement dans le récit par son énergie et son charisme. Elle est un des arguments majeurs du film, tout comme l’intelligence avec laquelle la réalisatrice filme les espaces urbains. Qu’il est malin de regroupé dans un même lieu : le supermarché, la scène et la mosquée ; lieux juste reliés par quelques coursives. Et puis elle ancre bien son film dans son époque en utilisant au maximum les outils de cette génération. Dès le générique avec Snapchat et çà se confirmera dans le final, le numérique est un acteur à part entière de cette tragédie. Même si l’humanisme transpire à chaque instant, que le film ne tombe pas dans l’angélisme ou le pathos ; quelques maladresses sont là. Déjà, pourquoi ne pas conclure son film sous forme de fable lorsque la jeune héroïne baigne dans la « money, money, money » ? La fin est touchante mais pas forcément utile surtout que ce duo de copine est bancale avec la place prépondérante de Dounia ; l’émotion finale n’est donc pas aussi forte qu’espéré. Ensuite, pour garder le rythme de son film, certaines ellipses trop vives nuisent à la compréhension immédiate. Rien de dommageable tout de même pour un film coup de poing… un premier film fort : à voir absolument.
Sorti en 2016
Ma note: 15/20