Captain Fantastic

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Captain Fantasticle voyage à la mère et l’adieu à l’utopie totale

Réalisation Matt Ross 2016

C’est l’histoire d’une famille de « sauvages » retirée du monde, au choix des parents, et la mère est malade, hospitalisée depuis 3 mois.

Le film s’ouvre sur une scène qui illustre bien le monde sauvage dans lequel cette famille vit : c’est un rituel, une scène de chasse où le jeune homme tue un chevreuil (ou un jeune cerf?) et devient homme. Au vu et su de la famille entière, le père marque le visage de son aîné du sang de la bête, lequel mordra aussi dans le cœur de son gibier.

Bien sûr un discours accompagne ce choix de vie…
Le refus d’un capitalisme uniquement mercantile, et l’avachissement des consciences qui l’accompagne, le manque de réflexion sur soi.

Les enfants sont bien élevés et ils sont même cultivés (peut-être un peu trop brillamment parfois, l’idéal est un peu poussé). Ils s’adonnent sous la houlette du père (Viggo Mortensen) à un entraînement physique intensif.
Et aussi important que la culture, la survie en milieu hostile, leur est enseignée par leur père.

Mais donc quel est le monde le plus sauvage ? Celui d’une nature hostile ou celui d’un esclavagisme mercantile ? Avons-nous le choix ? Et le faisons-nous ?
Ici, le choix est extrême, à dessein, et il nous pousse donc vers notre propre réflexion, laquelle sera pour chacun de spectateurs, différente.

L’ensemble de la distribution est très bien, grande justesse de ton et de jeu chez les jeunes comédiens qui campent ces « enfants sauvages ». Quant à Viggo Mortensen, il a le charisme du rôle, et son jeu est plein de finesse.

Une bien belle démarche aussi que ce film d’un réalisateur, sans doute à suivre.

Synopsis Télérama Captain Fantastic :

Ben et sa femme détestaient la société consumériste et ont donc tout quitté pour aller vivre dans les bois. Alors que son épouse est à l’hôpital, Ben continue à enseigner à ses six enfants comment vivre en communion avec la nature. Ils les entraînent à chasser, les poussent à dépasser leurs limites physiques et leur fait l’école. Leur monde s’écroule quand leur mère, bipolaire, se suicide. Ben découvre le testament de son épouse. Il est bien décidé à ce que ses dernières volontés soient respectées. Le père de la défunte, qui menace de faire arrêter Ben si il se rend à la cérémonie, compte bien enterrer sa fille alors que la jeune femme voulait être incinérée…