Août 70 de l’ère raëlienne, Lily et Dominique participent pour la première fois à l’Université européenne du bonheur. Depuis quarante ans, Raël transmet son savoir hérité de nos pères extraterrestres dans un hôtel rempli de candidats à l’éveil.Bonheur Académie – Réalisé par Alain Della Negra et Kaori Kinoshita
Parfois le festival de Bordeaux m'agace ! Attention pas le festival en tant que tel ou encore les nombreux responsables et bénévoles, mais bien certains films. Je suis tombé sur des films bizarres (Mercuriales), des films qui m'indiffèrent (Ce Sentiment de l'Ete) ou encore qui me bousculent (Manos Sucias, Paulina); mais le pire sont ceux qui m'énervent ! Il y a eu le cas de « Vincent n'a pas d'Ecailles » et maintenant il y a celui de « Bonheur Académie », un pseudo documentaire qui semble avoir perdu tout esprit critique.
C'est très simple, les deux cinéastes décident de partir à la recherche du bonheur ! Ne cherchez pas Will Smith, mais plutôt les adeptes du gourou « Rael»qui se réunissent pendant une semaine en Croatie pour trouver, chercher ou encore explorer le bonheur. Une question de circonstance vu ce qui se passe dans le monde et ces gens font l'expérience d'une vision du bonheur absolument déconcertante. Car cela ne passe que par les idées que véhicule la secte, limitant ainsi une recherche de bonheur et de bien être qu'au carcan rire/l'orgasme/la méditation. Il s'en suit alors une succession de situation sans aucun intérêt ou on alterne entre des fêtes, des thérapies de groupes, des ateliers ou encore avec les skypes du grand patron « Rael ».
Un séjour atypique qu'ils essaient de nous faire vivre par l'intermédiaire de personnages lambda qui se cherchent dans le grand plan cosmique de la secte Raelienne. Mais voilà, les réalisateurs se sont perdus en chemin et livre en fait l'un des plus grands spots publicitaires pour la secte, faisant passer les émission de Bernard de la Villardière pour des produits journalistiques de grande qualité.
Ce n'est que complaisance pendant 70 minutes, il n'y a aucune contre argumentation, tout va dans le sens de la secte. Les individus sont formatés, ils apprennent tous la même leçon, professait par des « animateurs » convaincants, qui ne laisse aucune place à l'individu en tant que tel, même si on veut nous le faire croire ! Par exemple un personnage dont je ne sais plus le nom ne se sent plus vraiment à sa place, mais la secte ne la laisse pas partir, elle la ramène avec elle, dans son sein. Une facette effrayante que les réalisateurs nous vendent comme normale et personnellement je trouve ça assez révoltant car vu le nombre de victimes des sectes dans le monde, se complaire dans la bienveillance avec me paraît plus dangereux que particulièrement pertinent !
Bref un film sans aucun intérêt, qui n'a pas répondu à sa problématique et que je trouve franchement détestable tant il donne une vision angélique d'un sujet dangereux .