Walt Disney, le mouvement par nature, voilà une nouvelle belle expo ciné à découvrir au Musée Art Ludique de Paris, qui ravira petits et grands, amateurs comme fans, même si elle est frustrante car trop courte.
Avec un véritable focus sur les révolutions techniques qui se sont enchaînées chez Disney pour nous offrir ses chef d’œuvres, l’exposition est vraiment intéressante et riches en images. Entre de nombreux artwork dès les premières études de mouvement de Mickey, jusqu’au prochain Vaiana et son étude des éléments, nous voilà partis pendant 1h/1h30 sur les grandes innovations des studios Disney
L‘exposition est ainsi organisée par périodes en s’attachant bien plus aux études de mouvement qu’aux inspirations artistiques et graphiques mêmes si celles-ci ne sont pas oubliées. Nous pourrons ainsi voir de nombreuses œuvres de travail (story sketches, concept arts, planches d’animation) de Blanche-Neige, Dumbo, Pinocchio, Fantasia et Bambi dans un premier temps. La seconde période s’attache ensuite à Alice au Pays des Merveilles, les 101 Dalmatiens, la Belle au Bois Dormant ou encore le Livre de la Jungle avant de faire un saut dans le temps directement pour évoquer la Petite Sirène, la Belle et la Bête, le Roi Lion, Pocahontas, Mulan et Tarzan et enfin plonger dans les récents Raiponce, la Reine des Neiges et les Nouveaux Héros pour lesquels l’animation en cgi est prédominante mais l’animation traditionnelle reste tout de même une base de travail.
On appréciera donc les nombreux documents fournis pour étudier le mouvement avec quelques extraits vidéos. Tout est parfaitement digne d’intérêt, même pour un film comme les Mondes de Ralph qui, artistiquement n’est pas au niveau des autres mais possède en effet un monde et une étude de mouvement particulière.
Mais si tout ce qui est présenté ici est de qualité, il y a un gout de trop peu. En effet, pour chaque film, on aimerai en voir tellement plus, chacun pouvant faire l’objet d’une exposition à part entière, nous avons alors l’impression d’un énorme teasing et forcément ça frustre les fans, d’autant plus qu’une période de 20 ans n’est pas couverte. Certes, ce n’est pas techniquement la période la plus révolutionnaire mais il est donc dommage de ne pas voir un peu de Cendrillon, Merlin, Aristochats, Mary Poppins (qui était là aussi un pari technique fou) ou même plus tard d’Aladdin. Par ailleurs, hormis quelques photos ou très courts extraits, on ne voit pas beaucoup d’image de making of pour encore mieux comprendre ces révolutions techniques, ce qui est fort dommage.
Si les plus grands fans n’apprendrons finalement pas grand chose car ils en auront vu bien plus dans les bluray et dvd des différents films ou encore dans les livres, cela fait tout de même son effet de voir autant de planches, de story boards, de sculptures, de concept art et déclenche l’envie d’en savoir beaucoup plus. Mais pour tous les amateurs, petits et grands, ce sera un régal et une excellente porte d’entrée dans l’univers de l’animation selon Disney.