[critique] jack reacher : never go back

[CRITIQUE] JACK REACHER : NEVER GO BACKFICHE TECHNIQUE

  • Sortie : 19 octobre 2016
  • Titre original : -
  • Réalisateur : Edward Zwick
  • Scénaristes : Marshall Herskovitz, Richard Wenk et Edward Zwick, d'après le roman Never Go Back de Lee Child
  • Acteurs : Tom Cruise, Cobie Smulders, Danika Yarosh...
  • Compositeur : Henry Jackman
  • Genre : Never go
  • Pays : Amérique
  • Durée : 2h00

Après avoir profité du décolleté sympathique de Rosamund Pike et surtout s'être débarrassé de l'infâme Jai Courtney dans sa première aventure, Jack Reacher est de retour. Cette fois, il vient en aide à Robin de How I met your mother, qui s'est fait une carrière dans la police militaire après avoir largué et Ted, et Barney, et Nick Fury.

Jack Reacher, avec sa mono expression et sa démarche fatigué, s'en va donc retrouver cette femme qu'il n'a jamais vu de sa vie (adopteunmilitaire.com fait des ravages paraît-il), mais hélas, elle est enfermée pour espionnage. " Coup monté " affirme FakeEthanHunt69. Le mec, il connaît à peine la dame, mais pour réussir à tirer son coup, il va tout tenter pour faire éclater la vérité. La libérer de prison d'abord, affronter une agence privé de soldat sur-entraînés ensuite. Un point de départ intéressant (mais bête) pour de la castagne pure (et dur).

Seulement voilà, un élément perturbateur posé inopinément là, comme ça, sans raison, complique lamentablement les choses : Jack Reacher serait en fait le papa d'une adolescente chiante et imbuvable. Ce détail tombé du ciel (avec ce faux suspens à la mords-moi le nœud " est-il vraiment le père de cet enfant ? ") n'aurait pu être que passager, sauf que malheureusement, il bouffe toute l'intrigue de Jack Reacher : Never go back !

Humaniser ce héros monolithique, lui donner de la profondeur, créer de la nouveauté en le mettant dans une situation inconfortable : les nombreuses raisons sont louables. Le message doit être clair : Jack Reacher n'est pas Ethan Hunt (on l'avait déjà compris dans le premier, pas de raison qu'on soit perdu dans cet opus). Même si en soit on s'en fout royalement car, dans les deux cas, on voit Tom Cruise jouer Tom Cruise ! Ce qu'on demande en revanche à Jack Reacher, c'est d'être un personnage froid, malin, qui apparaît quand un problème survient et disparaît quand tout est terminé. Creuser dans ses émotions, le mettre en conflit avec une gosse et l'accompagner d'une femme, c'est juste inintéressant, ridicule et digne d'un téléfilm !

Du coup, l'excitation de le suivre dans cette aventure loin d'être palpitante (et téléphoné de surcroît) s'étiole au fur et à mesure du métrage. Papounet Reacher (ou pataud Cruise, c'est selon) n'arrive même pas à rallumer la flamme quand les moments de bravoure se lancent, comme si l'acteur n'y croyait plus. La faute également à un Edward Zwick en manque d'inspiration totale - loin d'un Blood Diamond viscéral ou d'un Dernier samouraï envoûtant - qui parfois fait de son montage un Jason Bourne mal fagoté, parfois filme une scène de baston en oubliant d'apporter la bestialité qu'il se doit (même si, attention, elle sont loin d'être catastrophiques).

C'est dur à dire, mais le moyen Jack Reacher premier du nom possédait des qualités qui, en voyant Never go back, le rendent meilleur. Le récit était mieux construit, l'ambiance old-school (totalement zappé dans cette suite) apportait un plus, et Jack Reacher n'a jamais été aussi implacable. Pour preuve, la scène finale de chaque film : une fusillade avec des snipers, une bonne baston et Robert Duvall pour l'un, une poursuite mal foutue dans un carnaval d'Halloween de La Nouvelle-Orléans (sur le papier, cette idée vend du rêve !), une baston aussi molle qu'un Flamby et l'ado Danika Yarosh pour l'autre.

Aucune surprise ni rebondissement sont à prévoir, bien au contraire. Manichéen à mort, Jack Reacher : Never go back s'appuie également sur des clichés consternants et des facilités scénaristique pénibles, tente de l'humour qui ne fonctionne qu'à de rares moments, et laisse de marbre quant aux enjeux imaginés. Le film défile sans ennui, mais n'accroche pas vraiment.

Et puis merde quoi, quand t'es tranquille sur ton lit à papoter avec une Cobie Smulders un brin allumeuse et en peignoir, excusez-moi mesdames mais il existe un moment où la galanterie à ses limites !

[CRITIQUE] JACK REACHER : NEVER GO BACKPOUR LES FLEMMARDS : Suite mou du genou et inintéressante, où Tom Cruise ne semble pas y croire, et Edward Zwick fait le minimum syndical. A le mérite de redorer le blason du premier volet.

Bande-annonce de Jack Reacher : Never go back :