Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter.
Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip…
Aaah, les films de John Carney… Après le sublime Once (oscar de la meilleure chanson) et le ravissant New York Melody, le conteur mélomane reprend la caméra et nous invite dans son univers personnel, poétique, drôle, attachant, où la musique ponctue le quotidien.
Entre nostalgie et modernité, Sing Street dépeint l’Irlande des années 1980, rigide et austère, où le divorce est interdit, les châtiments corporels « éducatifs » autorisés et où l’Angleterre résonne comme une promesse d’un avenir meilleur. C’est dans ce contexte morne que le jeune Conor, parolier à ses heures perdues et introverti le reste du temps, va se révéler sur le son de Duran Duran, The Cure, A-Ha, The Clash pour les beaux yeux de la jolie Raphina…
Des personnages irrésistibles, un scénario bien écrit, une mise en scène tout en virtuosité, des dialogues inspirés, un sens du rythme avéré, de la tendresse, de l’inventivité… et une bande son qui nous fait taper du pied du début à la fin. Sing Street est une comédie pleine de charme qui nous a définitivement conquis !
Sortie le 26 octobre 2016.