Critiques express : Jack Reacher Never Go Back, Juste la Fin du Monde, Deepwater, les 7 Mercenaires

Par Fredp @FredMyscreens

Il y a des fois où on peine à écrire sur certains film, ou alors on n’a tout simplement pas le temps. Voilà donc quelques avis sur 4 films vus récemment sur lesquels on peut tout de même se pencher 5 minutes : la suite de Jack Reacher, le dernier Dolan, la catastrophe de Deepwater et le remake des 7 Mercenaires !

Commençons avec le plus récit, la suite de Jack Reacher : Never Go Back. Malgré le succès modéré du très bon premier volet réalisé par son pote Christopher McQuarrie, Tom Cruise retente d’imposer sa version du personnage issu des romans de Lee Child. Cette fois, il fait appel à ce bon vieux vétéran Edward Zwick avec qui il avait travaillé sur le Dernier Samourai pour mettre en images l’enquête et la fuite de Jack pour innocenter une ancienne collègue militaire. De fil en aiguille il va découvrir qu’il a peut-être une fille et que tout cela est lié à un énorme trafic de vente d’armes. Hélas, si Tom Cruise campe toujours impeccablement le héros dur à cuire, et si Cobie Smulders l’épaule avec caractère, le film ne devrait malheureusement pas conduire à une franchise aussi luxueuse que celle des Mission Impossible. En effet, non seulement cette suite oublie ce qui faisait le sel de son premier volet (son côté hard boiled à l’ancienne) et nous gratifie en plus de bon sentiments et d’une mise en seine propre mais d’une mollesse folle, à tel point que l’on s’ennuie ferme et que l’on dormirait comme un loir si les acteurs n’étaient pas là.

On avait adoré et encensé Mommy de Xavier Dolan. Son nouveau film aura plus divisé. Éreinté par la critique de Cannes tout en y recevant un joli prix, Juste la fin du monde attire autant qu’il repousse. Ici, c’est plutôt le côté repoussant que l’on a ressenti. En effet, dans cette histoire d’un jeune homme venant annoncer à sa famille qu’il n’a pas vu depuis 15 ans qu’il allait bientôt mourir, Xavier Dolan use et abuse des gros plans sur les têtes meurtries et effarées de personnages qui n’en finissent plus de crier ou chouiner. Pas un seul plan large pour donner un peu de respiration au récit (pour le côté étouffant c’est réussi, si on y adhère) et des acteurs en perpétuel surjeu imposé, de Cassel et ses sautes d’humeur habituelle à Nathalie Baye qui en fait des caisses pendant que Marion Cotillard se force à ne pas arriver à aligner 3 phrases et que Gaspard Ulliel garde intacte le phrasé développé dans Saint Laurent (finalement Léa Seydoux est la moins pire, et pourtant on ne la porte pas dans notre coeur). Tout cela dans une structure lourde et un récit qui n’avance pas pour offrir un portrait de famille de dingues comme on n’en veut pas. A la place d’Ulliel, on serait tout de suite reparti 15 ans sans les voir.

Nouvelle collaboration entre Peter Berg et Mark Wahlberg, Deepwater s’attaque à la catastrophe qui a eu lieu il y a quelques année sur une plateforme pétrolière américaine. Si l’on retrouve évidemment quelques clichés du genre avec la menace sourde qui arrive peu à peu, les patron de société qui n’on aucun problème pour sacrifier leurs hommes sur l’autel du dieu Dollar ou les profils des héros, l’aspect humain est cependant suffisamment réussit pour accrocher ! Ici nous sommes abordons le film par le biais de ces américains lambdas qui n’ont rien de héros (non, Bruce Willis n’est pas à bord) et se font cracher de la boue et du pétrole en flamme  à gueule par leurs patrons. A bas le capitalisme mais par contre, oublions un peu le côté écologique (rien sur cet aspect n’est abordé) dans ce film catastrophe tout même bien troussé et aux séquences de destructions bien réalisées.

Enfin revenons sur le cas du remake des 7 Mercenaires par Antoine Fuqua. Bien entendu, inutile de préciser que le film ne sert en soit strictement à rien et que, comme d’habitude avec son réalisateur, question subtilité, on repassera. Ces 7 mercenaires qui vont défendre une ville des hordes d’un truand de première classe vont donc faire leur job avec ce qu’il faut de beaux sentiments, de blagues à deux balles, de sacrifices lourdaud jusque dans un dernier acte explosif qui nous défoule bien. Il faut dire que Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke (qui a pris un petit coup de vieux) et consorts s’amusent comme des petits fous à jouer de la gâchette comme au bon vieux temps et c’est bien le seul plaisir que l’on en tirera, c’est déjà pas si mal.