Synopsis : " Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d'extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu'il avait créé pour eux. "
Les lumières de la salle de cinéma s'allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position " je m'installe comme à la maison "ce n'est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te demande : " Alors ? "
Alors, revenu du Festival de Cannes avec un Prix de la Mise en scène, Captain Fantastic avait tout du film bo-bo bio, totalement tendance. " Roots " à mort, retour aux sources et à la Mère nature... vous auriez tort de vous arrêter là. S'il est bien question d'un affrontement entre la société de consommation et des possibilités offertes pour s'en tenir éloigné, nous n'avons pas là un énième film à charge sur nos sociétés contemporaines.
La malice de Matt Ross est de proposer un événement déclencheur entraînant le retour à la société : le décès de la mère des enfants de Ben. Ce dernier est interprété avec force, vigueur et beaucoup de tendresse par Viggo Mortensen. En souhaitant assister à l'enterrement, la petite famille se retrouve embarquée dans un road-trip détonnant où le retour aux origines crée forcément des tensions.
C'est dans les moments de confrontation entre les enfants et leur père que le film prend tout son sens. Nicholas Hamilton, interprétant Rellian, est le catalyseur. Il souhaite avoir une vie ordinaire, loin des difficultés de la vie en pleine nature. Finalement une vie normale. Captain Fantastic pose la question d'une cohabitation envisageable entre deux mondes. La société de consommation et la nature. Mais à quel prix ?