De Katell Quillévéré
Avec Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval
Chronique : En traitant du délicat sujet du don d’organes, Réveillez les vivants prend le risque de tomber dans le pathos et la surenchère lacrymale. La réalisatrice Katell Quillévéré évite en partie l’écueil en multipliant les points de vue et en orchestrant un récit choral qui va étudier les conséquences de l’accident de Simon sur une dizaine de personnages dont les destins vont être irrémédiablement liés.
Cependant la structure éclatée du scénario n’est pas totalement satisfaisante, créant des longueurs et des effets un peu trop mécaniques, notamment le recours systématique au thème musical principal pour nous alerter de l’arrivée d’un « moment émotion ». On regrette donc le léger manque d’habileté du montage. Le film offre néanmoins quelques jolis moments et un climax médical assez prenant, ainsi que d’un casting hétéroclite irréprochable.
Pas bouleversant mais honnête, Réparer les vivants se regarde comme un bon épisode de Grey’s Anatomy à la française. Et moi j’aime beaucoup Grey’s Anatomy.
Avis : Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…