Beaucoup de films ont profité du 1er novembre pour gagner des entrées sur un jour férié. Si on a déjà parlé du fantastique Mademoiselle dans un bel article dédié, il ne faut pas oublier que sont aussi sortis le film du Palmashow, le nouveau Oliver Stone et un Ben Affleck. Retour donc sur la folle histoire de Max & Léon, Snowden et Mr Wolff.
Après leurs nombreux sketchs et soirées dédiées à la télé, le duo infernal du Palmashow a enfin le droit de s’amuser sur grand écran. David Marsais et Grégoire Ludig plongent donc en pleine seconde guerre mondiale en incarnant 2 bons copains campagnards et tire au flanc embarqué avec l’armée française contre les nazis. Et c’est parti pour une aventure rocambolesque pour retourner chez eux malgré les embûches. Il y a dans la folle histoire de Max & Léon un peu d’hommage aux Papy fait de la résistance et autres la Grande Vadrouille qui nous rappelle à la bonne vieille comédie populaire et un brin naïve, en total décalage avec notre époque. C’est alors attachant mais c’est aussi ce qui fait que ça tombe la plupart souvent à plat. Alors qu’ils auraient pu montrer tout le décalage de l’époque comme a su si bien le faire OSS117, il n’y a ici aucun recul et tout semble cliché, faisant au mieux sourire, même les guests invités n’ont pas grand chose à offrir. Alors il y aura heureusement quelques bons rires mais c’est trop rare pour être pleinement emporté malgré la maladresse touchante de l’ensemble.
Après s’être amusé sur Savages, Oliver Stone est de retour pour s’attaquer à l’histoire d’Edward Snowden, agent de la CIA qui a tout révélé sur les systèmes d’écoute secrets du gouvernement américain. Et pour un sujet aussi polémique, on peut dire que Stone est resté particulièrement sage, à la fois dans la mise en scène très soft qu’il adopte, loin des expérimentation graphiques et de montage de Savages, mais aussi dans la structure du film qui relève du simple biopic raconté sans entrain, sans tension alors qu’il y avait de quoi réinventer le thriller paranoïaque à grosse charge contre le gouvernement et les services secrets. Ici le film ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes sans plonger vraiment dans les détails du sujet, affaiblissant alors le discours de Snowden malgré son caméo qui arrive comme un cheveux sur la soupe. Heureusement que Joseph Gordon Levitt est impeccable dans le rôle pour nous emporter pendant les plus de 2 heures que dure le film sinon on se serait ennuyé ferme. On se demande donc bien quand Oliver Stone reviendra aux affaires avec un film vraiment incisif.
Après avoir porté secours à Natalie Portman en prenant la relève en tant que réalisateur de Jane got a Gun avec le triste résultat que l’on sait, le réalisateur de Warrior revient déjà avec un nouveau film qui en est fort différent. Cette fois, Ben Affleck incarne un comptable autiste qui, à ses heures perdues dessoude des criminels. Non, il ne s’agit pas d’une comédie mais au contraire d’un petit actionner très sérieux qui prend le temps d’installer son personnage principal complexe au fil de nombreux flashbacks un peu longuets et qui nous font perdre le fil principal. Aucun second degré mais des points d’humour noir bienvenues, une mise en scène au cordeau, un Ben Affleck massif et qui nous fait ressentir impeccable le côté perdu de son personnage, Mr Wolff se révèle finalement assez original et en même temps complètement classique pour nous intriguer pendant 2h malgré quelques longueurs. Une bonne surprise en fait.