Moi, Daniel Blake

Moi, Daniel Blake

De Ken Loach, je n'avais vu que It's a free world ! bien déprimant déjà par son sujet. Celui-ci l'est peut-être un peu moins... enfin, tout est relatif. Situons l'histoire : Daniel Blake, menuisier à l'approche de la soixantaine perd son emploi et se voit quémander des aides au Pôle Emploi anglais sous peine de sanctions administratives. Il y rencontre Katie, une jeune mère célibataire de deux enfants dans la même galère. Et vont tous les deux sympathiser. 

Alors, cette palme d'Or 2016, qu'est-ce qu'on en dit ? Si on regarde bien la sélection cannoise, Moi, Daniel Blake se démarque par sa thématique actuelle : le chômage mais pas par son esthétique qui se résume à quelques fondus au noir, aucune musique - sauf à la fin :  presque une épure. Et c'est bien dommageable, il s'agit d'une palme d'Or, pas d'un essai ! Pourquoi Ma Loute n'a rien eu ? Le film était vraiment audacieux par son sujet et son parti-pris cinématographique (voir à ce propos ma critique dans le blog)... Bref, question de jurés et de jury. Et dire que Ken Loach rentre dans le cercle très prisé des doubles palmés (Le Vent se lève). Admettons. Le film est tout de même un peu simpliste : les gentils désoeuvrés à qui tout arrive VS les méchants de Pôle Emploi. 

Au final, à ne pas voir un dimanche pluvieux de novembre au risque du désespoir. 

Moi, Daniel Blake
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