Warcraft - Le commencement

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Warcraft – Le commencement » de Duncan Jones.

« Un nouveau guerrier pour la horde ! »

Le pacifique royaume d'Azeroth est au bord de la guerre alors que sa civilisation doit faire face à une redoutable race d’envahisseurs: des guerriers Orcs fuyant leur monde moribond pour en coloniser un autre.

Alors qu’un portail s’ouvre pour connecter les deux mondes, une armée fait face à la destruction et l'autre à l'extinction. De côtés opposés, deux héros vont s’affronter et décider du sort de leur famille, de leur peuple et de leur patrie.

« Il y a une vie pour toi ici si tu le souhaites. Avec nous. Une vie en liberté. »

Fils du légendaire David Bowie, Duncan Jones se destinait au départ plutôt à l’enseignement et à la recherche. Il avait d’ailleurs entrepris en ce sens un doctorat en philosophie. Mais rattrapé par sa dévorante passion pour le cinéma et pour la science-fiction, il finit par plaquer la philosophie pour intégrer la prestigieuse London Film School où il apprendra le métier de réalisateur. Après s’être fait la main sur des vidéoclips et quelques courts-métrages, il réalise en 2009 le film « Moon », un film de science-fonction doté d’un budget minime, qui rencontrera un important succès critique dans les festivals internationaux, permettant au cinéaste de se faire connaître. Deux ans plus tard, il obtient une reconnaissance publique grâce à son deuxième film, le polar de science-fiction « Source code », porté par Jake Gyllenhaal. Après cinq années d’absence, il revient aux commandes de « Warcraft – le commencement », blockbuster d’heroïc Fantasy adapté de la célèbre franchise de jeux vidéo éponyme, née en 1994 et qui compte plus de cent millions de joueurs à travers le monde. En projet depuis 2009, le film devait être initialement réalisé par Sam Raimi. Mais suite à plusieurs retards dans la production, ce dernier préféra jeter l’éponge et se consacrer à d’autres projets. Il fut donc remplacé par Duncan Jones, qui partait avec l’avantage de très bien connaitre l’univers de ce jeu vidéo.

« De la lumière nait l’obscurité. Et de l’obscurité nait la lumière ! »

L’adaptation de jeux vidéos au cinéma suscite toujours un mélange de curiosité et de crainte. Il faut dire qu’en la matière, à de très rares exceptions près (« Dofus »), l’expérience a le plus souvent donné lieu à des films médiocres (« Tomb rider », « Resident evil »), quand ils n’étaient pas tout bonnement ratés (« Mortal kombat », « Street fighter »). Force est de constater que ce « Warcraft » est, à cet égard, une plutôt bonne surprise. Il faut dire que le film bénéficie d’un scénario plutôt bien ficelé, qui prend le temps de construire des personnages complexes et attachants et surtout de ménager de nombreux rebondissements. Au programme : trahisons, retournements de situation, duels homériques et sacrifices héroïques viennent garantir un spectacle de qualité et riche en aventures qui tiendra le spectateur en haleine durant deux heures. Seul petit bémol, une narration qui manque par moments de fluidité et qui se fait parfois inutilement complexe. Sur la forme, le film est là encore d’une facture tout à fait correcte. Les scènes de batailles sont spectaculaires et très réussies. Quant aux orcs, ils semblent plus vrais que nature grâce à une animation en motion capture des plus soignées, qui rend le moindre de leur geste ou de leur attitude particulièrement vivant. Reste par moments l’impression de voir certains décors paraitre un peu « toc » (les intérieurs du château notamment). Sans révolutionner le genre, ce « Warcraft » assure parfaitement le show et s’inscrit dans la longue lignée des bons films de fantasy. Sans doute lui manque-t-il seulement un peu de souffle épique pour se hisser à la hauteur des classiques du genre (« Le Seigneur des anneaux » entre autres). Il ne reste plus qu’à espérer qu’une suite puisse voir le jour en dépit de l’échec du film au box-office, sous peine de rester complètement sur notre faim.

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Le blu-ray : Le film est proposé en version originale américaine (7.1.4) ainsi qu’en versions française, allemande, italienne, espagnole et hindi. Une piste en audiodescription est également incluse. Des sous-titres optionnels français, anglais, allemands, italiens, espagnols, danois, norvégiens, suédois, islandais, finlandais, arabes, néerlandais et hindi sont également proposés.

Côté bonus, cette très belle édition comprend également 11 scènes coupées / version longue (HD - 13’57” - VOST), un bêtisier (HD - 3’25” - VOST), une série de modules documentaires « World of Warcraft sur pellicule » (HD - VOST) :  « L’histoire de l’origine » (4’54”), « L’univers de talent » (5’35”), « L’univers des effets spéciaux » (5’09”), « Équiper un univers » (6’16”), « L’univers de la capture de mouvement » (6’50”), « L’univers des cascades » (5’06”), « La communauté de Warcraft » ( 6’36”), « Warcraft : Liens de fraternité » : le motion comic (53’54”), « Warcraft : L’expérience Madame Tussauds » ( 7’32”), « ILM : Derrière la magie de Warcraft » (2’59”).

Edité par Universal Pictures, « Warcraft – Le commencement » est disponible en DVD, blu-ray, blu-ray 3D ainsi qu’en blu-ray 4k ultra HD depuis le 11 octobre 2016.

Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.