TIMGAD (Critique)

TIMGAD (Critique)TIMGAD (Critique)SYNOPSIS: Lorsqu'il foule le sol algérien, Jamel, archéologue français d'origine algérienne, vient pour effectuer des fouilles sur les sublimes ruines romaines du village de Timgad. Le passé s'offre à lui, et le présent lui tombe dessus lorsqu'il est propulsé entraineur de foot de l'équipe locale, " La Juventus de Timgad ". Des gamins qui jonglent avec un quotidien chiche, qui n'ont ni maillot ni chaussure, mais dribblent avec talent. Entre vestiges antiques et plaies des luttes récentes, Jamel découvre sur ce terrain les racines tortueuses et les jeunes pousses d'une Algérie qui se rêve réconciliée...et championne de foot.

Timgad est surnommée " La Pompei de l'Afrique du Nord ". Ancienne colonie militaire romaine bâtie ex-nihilo par l'Empereur Trajan en 100 après Jésus Christ, elle est restée dans un état de préservation remarquable pour ses presque 2000 ans. Juste à côté s'est développée une petite bourgade algérienne et le réalisateur Fabrice Benchaouche semble être tombé amoureux du lieu. Il a choisi d'y situer l'histoire de son film, ajoutant une couche supplémentaire au discours sur les racines de l'Algérie et ses relations à la France qui le sous-tendent. Le scénario est co-écrit par Aziz Chouaki, auteur algérien vivant en France depuis 1991. Les relations entre la France et l'Algérie qui apparaissaient déjà dans sa pièce Les Coloniaux et la langue algérienne sont deux de ses sujets de prédilection, il les développe ici en racontant dans un film en algérien l'histoire de Jamel, archéologue français d'origine algérienne qui vient à Timgad et en découvrira bien plus que les ruines romaines.

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Variation sur le thème de l'équipe sportive qui, défiant les aléas et les pronostics, va réussir à atteindre son rêve, Timgad n'utilise cet élément que comme trame. L'important est dans ses personnages et leur histoire, principalement celle de l'instituteur et celle de Mustapha et de sa jeune mère, défigurée par les terroristes du GIA durant la guerre civile algérienne qui a duré de 1991 à 2002. Ce sont de petites tranches de vie qui donnent un éclairage sur les algériens. La réalisation n'a rien d'extraordinaire, l'histoire est extrêmement convenue et déjà vue, le twist final est connu dès le premier quart d'heure du film et l'on peut déplorer que les magnifiques ruines de Timgad ne soient finalement que peu exploitées. Le film présente même un vrai moment gênant, celui où l'instituteur se révèle machiste, ce qui n'a aucun sens étant donné le développement de son personnage jusqu'à ce point et ne sert qu'à donner un rôle tolérant à l'imam du village, réconciliant ainsi les deux figures d'autorité morale dans un twist très mal amené.

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Cependant, le ton, la sympathie que l'on éprouve pour certains personnages et la tendresse manifeste du réalisateur pour ses sujets rattrapent beaucoup de maladresses. L'écriture est assez intelligente, glissant même quelques critiques au gouvernement algérien sous couvert comique. Cela ne suffit pas à en faire un grand film, mais reste un moment sympathique qui partage une culture et un langage que l'on entend rarement.

TIMGAD (Critique)

Titre Original: LA JUVENTUS DE TIMGAD

Réalisé par: Fabrice Benchaouche

Lofti Yahya Jedidi...

Genre: Comédie dramatique

Sortie le: 28 décembre 2016

Distribué par: Bodega Films

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