- Sortie : 12 octobre 2016
- Titre original : Rurôni Kenshin : Densetsu no Saigo-hen
- Réalisateur : Keishi Otomo
- Scénaristes : Keishi Otomo, Kiyomi Fujii, d'après le manga de Nobuhiro Watsuki
- Acteurs : Takeru Sato, Emi Takei, Tatsuya Fujiwara...
- Compositeur : Naoki Sato
- Genre : Furie finale !
- Pays : Japon
- Durée : 2h15
Dans le surprenant Kenshin : Kyoto Inferno, le héros finissait inconscient sur une plage, récupéré par un homme mystérieux, laissant derrière lui une Kaoru portée disparue et une menace grandissante de Shishio et ses 10 Sabreurs (devenu 9). Kenshin : la fin de la légende reprend par un flash-back, où l'on voit un jeune Kenshin " adopté " par son futur maître d'arme. Et qui, comme de par hasard, se trouve être aussi l'homme mystérieux de la plage ! Ouh que ça commence mal !
D'emblée, si cette énorme corde scénaristique laisse dubitatif, elle en devient vite énervante puisqu'elle s'étire et s'use au maximum : cette partie du film dure 50 minutes ! Presqu'une heure où Kenshin passe son temps à s'entraîner, duel à coup de bâton en bois et apprentissage de la vie en sus (youpi, trop prenant le bordel !). Entrecoupé de moments où les amis de Kenshin broient du noir (ça stagne à mort !), de manœuvres politiques entre le gouvernement et Shishio (pour combler vainement des blancs), ou d'instants vide du fameux clan de ninja du second volet (toujours aussi inutile alors qu'on en attendait bien plus !), Kenshin : la fin de la légende peine sérieusement à décoller. C'est pas comme si il y avait des tas d'ennemis à aller combattre en plus !
Heureusement, le rythme s'envole légèrement quand le premier affrontement a lieu, et comme à l'accoutumée la scène est réussie - un mix parfait entre rapidité et intensité. La suite s'avère encore un peu longuet, mais plus intéressante qu'un entraînement à rallonge et autres futilités, car il s'agit de revenir à l'intérêt principal : en finir avec Shishio. Et enfin, quand tout est en place, que les personnages ont pris leur destin en main et que l'ennemi est sur le point de dominer, l'orgie peut commencer.
En moins de 45 minutes, le film propose une débandade d'action ahurissante, sans aucun temps mort : les héros se frottent à des ennemis en masse dans des batailles limpides et brutales (aidé par un petit plan séquence fort sympathique) ; Kenshin obtient une revanche contre un des Sabreurs qui se trouve être encore plus folle que le match aller ; et Sanosuke retourne enfin aux fourneaux sérieusement (même si, hélas, son combat rappelle trop celui qu'il avait mené dans Kenshin le vagabond).
Alors certes, dans l'histoire, le sort des 10 Sabreurs va être passablement... sabré ! Seuls quelques-uns vont faire leur apparition, et ils seront démontés à une vitesse limite exaspérante. Mais cette décision est pardonnée sans aucune difficulté car elle profite à un élément qu'on estime crucial à tout long-métrage : un final digne de ce nom ! Et celui de Kenshin : la fin de la légende est proprement exemplaire.
La folie et la cruauté de Shishio est telle qu'on a droit à une séquence démesurée, explosive et particulièrement longue (presque un quart d'heure !). Aidé par une chorégraphie jouissive, exécuté par des acteurs totalement investis, ce duel (qui prend une ampleur aussi bien violente que gorgée de démence) est tout simplement le moment le plus exaltant de toute la saga entière.
Au final, ces trois films de 2h15 chacun ont peut-être le défaut d'être trop long, et d'ajouter des sous-intrigues peu intéressantes. Et si en terme de scénario il est mal venu de les critiquer étant donné qu'ils ont suivi le manga culte de Nobuhiro Watsuki, on peut clairement affirmer que cette trilogie Kenshin fait partie des excellentes adaptations, proposant une qualité de réalisation irréprochable, qu'on recommande vivement en ces heures sombres de remake vite fait mal fait !
Bande-annonce de Kenshin : la fin de la légende :
Catégories : CRITIQUE, CRITIQUE ASIE
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