Si Stephen King déteste cette transposition de son roman, au point d’en écrire une lui-même pour le petit écran par la suite, la version Kubrick de The Shining est à la fois un monument du septième art, et une belle leçon d’adaptation littéraire. Je vous propose de nous immiscer dans son écriture…
Après nous avoir entrainé dans l’écriture du Moonrise Kingdom de Wes Anderson, la géniale chaine Lessons from the screenplay analyse le processus d’adaptation de The Shining par le tandem Stanley Kubrick & Diane Johnson:
Il n’est pas étonnant que Stephen King se soit senti trahi par cette adaptation de son oeuvre, elle ne lui est pas fidèle d’un point de vue narratif, ni en terme de caractérisation. Stanley Kubrick se l’est totalement appropriée, conservant le concept de l’histoire pour y parler de choses primales, psychanalytiques. Il nous a livré sa propre vision de l’histoire, d’une façon unique et personnelle. Mais n’est-ce pas là l’intérêt d’une adaptation littéraire, justement? Je suis une grande fan du roman (nettement moins de sa récente suite mollassonne), et du film de Kubrick, mais l’adaptation TV signée King m’a terriblement ennuyée, tant elle est lisse et prévisible à force de vouloir coller aux pages du roman…
Je vous recommande vivement de (re)découvrir ces trois versions d’une même histoire, c’est un formidable cas d’école. 🙂
The Shining, puissance 3 :
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