Un père de famille nombreuse élève toute sa petite famille dans la nature loin de la technologie, de la société de consommation ; mais avec une exigence d’autosuffisance et de niveau culturel élevé pour ses ouailles. Toute cette petite troupe sait survivre dans la nature mais sait réfléchir et penser par elle-même. L’utopie Rousseauiste s’épanouie devant nos yeux. Mais la mère meurt, le fils aîné a envie d’études dans une grande université ; le modèle éducatif va s’effriter lors d’un road movie qui va prouver l’inadaptation au monde moderne de ces jeunes pousses érudit. Ce film pose une question éducative majeure que se pose bon nombre de parents : jusqu’où peuvent aller nos exigences éducatives envers nos petites têtes blondes sans les déconnecter de leur environnement (camarades, technologies, mode, pop culture, malbouffe,…) ? Comment trouver la juste mesure entre liberté et cadrage ?Ce film pose donc de vraies questions sous la forme d’une fable utopiste légère et positive. Un road movie à mi-parcours entre une référence du cinéma indé US, « Little miss sunshine » et le très bon film jusqu’au-boutiste écolo « Into the wild ». Le père de famille est lui aussi jusqu’au-boutiste dans ses convictions, le scénario est donc très manichéen. Et c’est la limite majeure même si ça permet de mettre le doigt sur la superficialité de nos sociétés occidentales… mais avec de gros sabots.Donc malgré des grossièretés scénaristiques, je serais indulgent devant ce qui est une bouffée d’air frais et la foison de thèmes abordés. La religion en prend aussi pour son grade, ce qui n’est pas sans me déplaire. Pris de la mise en scène à Cannes dans la section un Certain Regard, il offre une réflexion sur le monde comme il va : tolérance, acceptation du modèle vendu par des multinationales, conformisme, éducation,…
A voir pour en débattre ensuite autour d’un verreSorti en 2016Ma note: 13/20