Louise en Hiver, un film intimiste et poétique d’une très grande beauté

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Louise en hiver
Réalisé par : Jean-François Laguionie
Avec : Dominique Frot, Diane Dassigny,
Antony Hickling, Jean-François Laguionie
Animation

France, 2016, 1h15

Date de sortie 23 novembre 2016

Ouverture du Festival du Film d’Animation d’Annecy 2016

Synopsis

A la fin de l’été, Louise voit le dernier train de la saison, qui dessert la petite station balnéaire de Biligen, partir sans elle. La ville est désertée. Le temps rapidement se dégrade, les grandes marées d’équinoxe surviennent condamnant maintenant électricité et moyens de communication. Fragile et coquette, bien moins armée que Robinson, Louise ne devrait pas survivre à l’hiver.

Mais elle n’a pas peur et considère son abandon comme un pari. Elle va apprivoiser les éléments naturels et la solitude. Ses souvenirs profitent de l’occasion pour s’inviter dans l’aventure.

A propos du film

Jean-François Laguionie (Château des singes, L’Ile de Black Mor ou Le Tableau) réalise avec Louise en Hiver,un film intimiste, profond avec de magnifiques images dans un ton pastel.  Avec beaucoup de tendresse pour son héroïne, Jean-François Laguionie nous parle de solitude, de vieillesse mais aussi d’une grande envie de vivre.

Grâce à la beauté du dessin, le film penser plus à une immense peinture animée qu’à un film d’animation. De plus, la mise en voix par Dominique Frot est magistrale. C’est-elle qui donne toute sa force de caractère à  Louise, et nous la rend si attachante.

Louise en hiver a en partie été bâti en Bretagne, où Jean-François Laguionie vit et travaille. Le film est le prolongement animé d’une nouvelle écrite par le cinéaste il y a trente ans. qu’il à la prise de vue réelle. Le réalisateur explique « Depuis une dizaine d’années, le public a évolué, le moment était venu de traiter cette histoire avec une liberté d’auteur totale sans me soucier du support ou de l’âge de public. Je l’ai construite comme on écrit un poème ou une peinture. Nous allons tendre de plus en plus vers cette forme de film. »

Le long métrage fourmille  de « souvenirs d’enfance » du réalisateur, d’histoires vécues juste après la Seconde Guerre mondiale au contact de sa grand-mère. Le réalisateur précise qu’en façonnant le personnage de Louise, il pensait à sa mère.

Jean François Laguionie a dessiné les décors au fusain et à la gouache «à la main» sur un support papier. Puis, avec le concours du producteur Jean-Pierre Lebouland, il a intégré l’animation numérique sur le grain du papier ce qui donne l’illusion que les personnages sont peints également. Le film est réalisé en 2D et en numérique, dans un décor dépouillé et figé aux tons pastels.

Filmographie de Jean-François Laguioni

Courts-métrages  :

  • La Demoiselle et le Violoncelliste
  • L’Arche de Noë
  • Une Bombe par Hasard
  • Plage Privée (prise de vue réelle)
  • Hélène ou le Malentendu  (prise de vue réelle)
  • Potr’ et la Fille des Eaux
  • Le Masque du Diable
  • L’Acteur
  • La Traversée de l’Atlantique à la Rame

Long-métrage d’animation :

  • Gwen et le Livre de Sable
  • Le Château des Singes
  • L’ile de Black Mor
  • Le Tableau
  • Louise en hiver