Réalisateur : Jim Jarmusch
Acteurs :Adam Driver, Golshifteh Farahani, Kara Hayward, Trevor Parham,...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h58min.
Synopsis :
Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allan Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…
Critique :
#Paterson: Jarmusch sublime la banalité évidente de la vie, guidé par l'ambivalence de son interrogation sur les fondements de l'inspiration— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) November 28, 2016
Doucement mais surement, le monstre d'intensité qu'est le talentueux Adam Driver, impose avec puissance sa carcasse aussi singulière que charismatique, dans la psyché des cinéphiles que nous sommes, trop bien conscients depuis ses premières apparitions - notamment aux côtés de Lena Dunham dans Girls -, d'être face à l'une des futures next big thing du cinéma ricain.
Eastwood, Spielberg, les frères Coen, Baumbach, Abrams, Nichols hier, Scorcese, Gilliam, Soderbergh, Johnson et Carax demain; tous les plus grands cinéastes contemporains se l'arrachent, et ce n'est que justice.Alors que l'année ciné 2016 s'apprête à tourner son ultime page, le voilà de retour dans nos salles obscures avec le nouveau long métrage du grand Jim Jarmusch, Paterson, passé par la case Croisette en mai dernier, dans la compétition officielle s'il vous plaît.
Sublimant la banalité évidente de la vie, Jarmusch parle autant de son héros, Paterson, que de lui-même et même de notre propre existence, guidé par l'ambivalence de son interrogation sur les fondements de l'inspiration artistique (qu'il démonte pourtant par la présence du poète japonais dans le final, arguant qu'il est impossible de traduire la poésie).
Du grand cinéma, beau et abouti, tout simplement.
Jonathan Chevrier