Thomas et Thomas cumulent les difficultés. Comédiens en quête de rôles, trentenaires ingénus, parisiens désabusés… Un jour, ils décident de s’envoler pour Kullorsuaq, l’un des villages les plus reculés du Groenland où vit Nathan, le père de l’un d’eux. Au sein de la petite communauté inuit, ils découvriront les joies des traditions locales et éprouveront leur amitié.
Une ode à l’amitié, une comédie poétique à l’humour suranné, des personnages singuliers joliment décalés, un univers naïf, tendre et délicat. Pas de doute, nous sommes bien dans l’imaginaire lumineux de Sébastien Betbeder, qui, après nous avoir régalés des ces précédentes fantaisies aux multiples nuances (
2 automnes 3 hivers, Marie et les Naufragés), nous invite à la quiétude non dénuée de fantasque.
Présenté au Festival de Cannes 2016 dans la sélection ACID,
Le Voyage au Groenland séduit par son charme désenchanté, ses anti-héros enfantins, sa douce musique électro teintée de nostalgie, ses rapports père-fils mélancoliques où l’on se tait par pudeur et où l’on s’étreint par nécessité, sa découverte d’un ailleurs et d’un autre possible.
Moins enlevé que ses précédents films, L
e Voyage au Groenland fait partie de ces films où il ne se passe
a priori pas grand chose, mais qui vous accompagne encore un bon moment après avoir quitté la salle de cinéma.
Sortie le 30 novembre 2016.