Si il y a des films à ne pas manquer comme Vaiana ou Premier Contact, d’autres films attendus nous on par contre relativement déçu. C’est le cas des Animaux Fantastiques et d’Alliés. Et profitons-en aussi pour parler rapidement du cas Sausage Party.
Après le triomphe de la saga Harry Potter il était tout de même dommage de s’arrêter là. 6 ans après la fin des aventures du jeune sorcier, il est donc temps pour JK Rowling et la Warner de nous dévoiler d’autres aspects de cet univers à travers les Animaux Fantastiques. Le film replonge ainsi dans le New-York des années 20, à l’époque où le Magizoologiste Norbert Dragonneau débarque aux USA pour compléter son livre qui deviendra un manuel scolaire bien connu à Poudlard. Mais dès qu’il débarque, des animaux s’échappent de sa valise magique. Il va donc devoir les rattraper et en même temps lutter contre une nouvelle menace qui pourrait bien dévoiler le monde magique aux moldus.
Si l’univers de JK Rowling est toujours aussi fascinant et révèle enfin une étendue fascinante de son potentiel, les Animaux Fantastiques n’est hélas pas plus que cela, l’illustration d’un potentiel gâché. Car si le contexte dans lequel se passe le film avec ses décors retro et emprunts de magie, ses costumes et effets visuels efficaces, il n’y a malheureusement pas grand chose d’autre à trier. En effet, l’auteure s’embourbe dans un scénario sans grand intérêt, confus, et aux personnages superficiels alors que le réalisateur David Yates se montre particulièrement peu inspiré pour illustrer ce nouveau monde. Et que dire des comédiens complètement transparents voir totalement agaçants comme l’est Eddie Redmayne en premier rôle autiste tête à claque. Il ne reste plus qu’à espérer que maintenant que ce nouveau contexte posé nous permette ensuite de visiter l’univers de JK Rowling dans de meilleures conditions pour les multiples suites déjà prévues.
Après l’impressionnant the Walk qui n’a pas fonctionné au box-office mais nous avait tout de même donné le vertige, Robert Zemeckis est de retour avec des stars mais sans inventivité. En effet, dans Alliés il plonge en pleine guerre et s’intéressent à 2 espions qui tombent amoureux après une mission à Casablanca (hommage à peine voilé au film culte). Les agents secrets en question son évidemment Brad Pitt et Marion Cotillard. Mais un an après leur mariage, Marion est soupçonnée d’être une espionne allemande. Brad n’a pas le choix, il doit découvrir la vérité et potentiellement l’exécuté.
Le réalisateur plonge avec Alliés dans un classicisme que l’on avait pas vu depuis fort longtemps qui rend le film agréable à regarder (jouant d’une belle manière avec les miroirs) mais assez long à la détente. Et si il prend bien le temps de construire les personnages grâce à un scénario aboutit de Steven Knight (Peaky Blinders), il souffre cependant grandement de l’interprétation de Brad Pitt qui semble toujours aussi coincé, n’exprimant plus rien dans ses films depuis Benjamin Button (comme si le temps l’avais figé pour de bon). Heureusement, il reste Marion Cotillard, subtile autant en espionne qu’en femme amoureuse pour s’accrocher au film.
C’était inévitable, Sausage Party a lancé une mini polémique. Mais quand on sait que Seth Rogen était derrière le film, on ne pouvait forcément que s’attendre à un produit vulgaire et sans intérêt. Pourtant tout le postulat de départ est intéressant. On y découvre des aliments qui, quand les humains ont le dos tourné, sont en fait vivant, à la manière des jouets de Toy Story. Et dans leur supermarché, ils ne rêvent que d’une chose, êtres choisis par les humains pour aller dans un monde meilleure. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils seront dévorés vivants. C’est dans ce contexte que commence l’histoire d’une saucisse et d’une demoiselle pain à hot dog qui se retrouvent à errer dans les rayons et découvrent la vérité.
Alors oui, le pitch de base est plutôt marrant et on retrouve même dans le film de très bonne idées comme cette chute de caddie qui ressemble à un film de guerre où ce film d’horreur lorsque l’on voit des humain dévorer nos aliments si attachants. Mais tout cela est toujours entaché par une vulgarité de tous les instants, un sous-texte pseudo politique qui n’a rien à faire là et surtout une orgie finale complètement foodporn (littéralement) et vide de sens. Ajoutez à cela une réalisation assez pauvre et une animation ultra basique et sans caractère et c’est décidément plus la fête dans le slip de la saucisse que pour les spectateurs.