Cher Monsieur Douglas,
Vous y êtes, le voici enfin atteint ce chiffre symbole qui signifie votre longévité terrestre et par voie de conséquence votre durée artistique, qui n'a plus guère d'équivalent au royaume des étoiles. Les voici donc ces 100 ans, âge canonique pour homme magnétique, artiste virtuose, détenteur d'une filmographie à faire pâlir les stars les plus confirmées. Égrener vos faits d'arme, regarder tous ces titres et ces noms ronflants donne le vertige tant vous incarnez tout un pan du cinéma hollywoodien. Cet âge d'or, celui d'Hollywood autant que le vôtre vous aura vu figurer dans un nombre de chefs-d'œuvre phénoménal. Personne ne racontera jamais mieux Kirk Douglas que vous ne le fîtes vous même dans votre autobiographie fascinante, Le Fils du Chiffonnier, un livre somme passionnant, qui se dévorait comme un roman, récit d'une vie incroyable jalonnée d'anecdotes formidables. De Mankiewicz à Hawks, de Minnelli à Fleischer en passant par Kubrick, Sturges, Kazan, De Palma, vous avez posé votre empreinte indélébile sur un cinéma qui passera à la postérité, où l'élégance le disputait à l'intensité.
Personnellement je garde notamment au fond du cœur Spartacus, La Captive aux yeux clairs, Les Ensorcelés, Vingt mille lieues sous les mers, Règlement de comptes à OK Corral, Les Vikings, Le dernier train de Gun Hill, pas de révolution dans ces choix, mais une simple évidence. Vous étiez un acteur charismatique en diable, cette fossette au menton vous caractérisant mieux qu'aucun mot ne saurait le dire et vous êtes un homme remarquable qui a en plus eu l'idée merveilleuse d'avoir un fils qui s'est lui aussi imposé comme une star indéniable. Mais aujourd'hui, c'est vous que l'on célèbre cher Kirk Douglas, j'avais juste quelques mots à vous dire, mais un seul symbolise finalement tous les autres. Merci! Et Happy birthday!