2016 n'est pas encore terminé chers lecteurs, mais on entre dans la dernière ligne droite. À cette occasion, Les Brouillons du Cinéma vous offrent un petit retour en arrière pour traiter de certains films n'ayant pas été critiqué cette année. Chauffez la Delorean, 88m/h, c'est parti !
Star Trek Sans Limites un épisode plus rapide et plus furieux.
J.J Abrams ayant débarqué de L'U.S.S Enterprise pour aller visiter une Galaxie lointaine, très lointaine...., le navire avait besoin d'un nouveau capitaine. Après le désistement de Roberto Orci, la production a embauché Justin Lin. Et quand on voit les derniers Star Trek, on pouvait craindre une grosse différence de la part de ce troisième volet. Justin Lin n'est pas du tout un mauvais réalisateur, mais là où Abrams était quelqu'un qui prenait le temps de poser les choses (l'intrigue, les personnages, les relations...) Justin Lin est quelqu'un qui joue plus sur la réaction et l'enchaînement, c'est un réalisateur qui a toujours le pied sur l'accélérateur (#FastandFurious). Et résultat : c'est pas mal du tout. Le film a évidemment une ambiance très différente, il est plus fun, plus spectaculaire et surtout on sent un profond respect de ses aînés. Le film a en effet été co-écrit par l'acteur Simon Pegg (Co-scénariste de La Trilogie Cornetto), donc comment peut-on faire plus fan. Si le film souffre d'un certains problèmes de développement, aussi bien dans les relations que dans les nouveaux personnages. Ça n'en reste pas moins un excellent divertissement, et même pour un Star Trek, ce n'est pas une mauvaise chose.
PS : La scène d'énorme explosion présente dans la bande-annonce me rappelle la scène d'explosion des têtes dans Kingsman Services Secrets.
Warcraft : Le Commencement un univers intéréssant mais trop de fan-serviceAdapter le célèbre MMORPG est depuis longtemps dans les cartons. Et c'est au fils du regretté David Bowie, Duncan Jones, que revient la lourde tâche de transposer ce vaste univers sur grand écran. Warcraft peut se vanter de ne pas ressembler aux piliers de l'heroic-fantasy que sont Le Seigneur des Anneaux et Son univers est plus coloré et surtout plus numérique. Un choix semble en effet avoir été fait de garder un coté très jeu-vidéo dans lesquels les personnages réels évoluent très bien. Malheureusement, aussi beau que soit cet univers, il semble entièrement avoir été conçu pour les fans. Ce film ne présente pas grand chose et considère toute information comme acquise. Cela donne un scénario assez indigeste, des personnages en manque d'approfondissement, des éléments trop flous. Le personnage principal semble également être absent du film. Le Jeu-Vidéo ne semble toujours pas être un bon élément de cinéma.
La trilogie Jason Bourne est probablement l'une des meilleures franchises des années 2000, révolutionnant les codes du genre de l'espionnage, influençant au passage 007. Cela fait depuis 2007 que Bourne a disparu des écrans radars. Et après le très mauvais Jason Bourne : L'Héritage de Tony Gilroy, Matt Damon est de retour, toujours accompagné de l'excellent Paul Greengrass. Toujours aussi efficace, la caméra a l'épaule permet des scènes de combats et de poursuites toujours aussi jouissives et intenses. Devenu un expert dans le domaine, Greengrass parvient à redonner à sa réalisation le côté documentaire qui définit bien la franchise, mais les mouvements de caméra sont toujours millimétrés car le réalisateur sait ce qu'il veut montrer. Et à coté de cela, Greengrass trouve toujours le temps de glisser des scènes émouvantes d'une grâce utile. Le problème vient alors coté scénario, le film n'est pas adapté d'un des romans de Robert Ledlum. Les scénaristes jouent alors sur l'un des phénomènes de ses dernières années : les réseaux sociaux. Cela donne lieu à une impression de déjà vu et de réchauffé, là ou la trilogie était assez en avance sur son temps. Vincent Cassel joue également bien le rôle d'un énième tueur en série de la franchise.
Les Trolls : Arrêtez de confondre enfants et débiles !
On a enfin trouvé un film où les intrigues principales se règlent par une chanson. Et le pire, c'est que c'est même pas un Disney. Les Trolls rassemble tout les problèmes des films d'animations populaires de ces dernières années : des chansons inaudibles, un scénario bâché, et un très mauvais doublage (mention plus que spéciale à Louane qui chante Sound of Silence de Simon and Garfunkel). On peut donner un bon point à ce film : l'animation qui joue sur l'idée des Trolls très fluides et des bergens très carrés, ainsi que sur le jeu du Scrap-booking pour raconter l'histoire.
Le Livre de la Jungle : Enfin une adaptation intéressante
Si côté animation, Disney est au sommet ces dernières années. Côté ré-adaptation live, c'est la débandade, le puant Maléfique et le trop gentil Cendrillon, sans parler du gouffre artistique Alice au pays des merveilles, et les projets ne cessent de pleuvoir. C'est une immense joie donc de voir Le Livre de la Jungle, car ce film est très bon, que ce soit l'animation, les personnages, on a un Mowgli très différent de l'original pour un film plus mature que les autres avec des vrais tournants dramatiques. Chapeau !
Léo Tyran