L’Élan apparaît soudainement dans une petite ville vendéenne. Très vite, la créature énigmatique est confrontée aux surprenantes réactions de la population : une famille à la fille télépathe, une pharmacienne qui n’est pas vétérinaire, des chasseurs tire-au- flanc, un spécialiste des vies extra-humaines, un garagiste bousculé par les évènements. Tous se posent des questions mais pas les bonnes. Et que vient faire Bernard Montiel dans cette histoire ?
Scène 1 : extérieur jour. Un corps étendu face contre terre. Des flash-backs rapides, épileptiques. Au coeur de la forêt, un élan extra-terrestre aux allures de grosse peluche erre. L’aurore se lève. Le narrateur commence son drôle de récit.
Voilà une bien étrange comédie que cet Élan : mêlant l’absurde au tragique, Etienne Labroue crée une ambiance loufoque et décalée qui n’est pas sans rappeler celle des films de Quentin Dupieux.
Toutefois, malgré une distribution impeccable (Aurélia Petit attachante épouse faussement revêche, Délia Espinat Dief parfaite ingénue pleine d’empathie, François Morel, irrésistible garagiste inébranlable…), et une volonté de sortir des sentiers battus, L’Élan peine à trouver son rythme et à nous embarquer dans sa folle histoire. A force de multiplier les situations ubuesques, le cinéaste finit par perdre le spectateur dans un méandre abracadabrant sans queue ni tête.
L’originalité et l’absurde sont des exercices périlleux qui exigent dextérité et savoir-faire.
Sortie le 28 décembre 2016.