Avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons
Chronique : Le trio Justin Kurzel – Michael Fassbender – Marion Cotillard réalise un grand écart spectaculaire en passant de l’adaptation de MacBeth de Shakespeare à celle du célèbre jeu vidéo.
Ceci dit, le réalisateur n’est pas loin d’y trouver un aussi bon terrain de jeu pour sa mise en scène baroque et emprunte d’une rare brutalité. A ce titre, les scènes qui se déroulent dans l’Espagne inquisitrice ne sont pas sans rappeler la violence des impressionnants combats des plaines d’Ecosse.
Si le scénario est un peu fumeux et artificiellement complexe, Assassin’s Creed tient surtout la route grâce la réalisation chiadée et le style furieux de Kurzel. Il peut aussi s’appuyer sur de bons acteurs. Ça aide lorsque le propos est un peu léger. Car si les sujets abordés sont intéressants (l’héritage génétique, la question du libre arbitre et la frontière entre le bien et le mal pour la partie contemporaine, l’Inquisition et l’ordre des templiers pour la partie historique), ils ne sont que survolés, contraints par les canons d’un blockbuster devant d’abord livré son lot de scènes d’action impressionnantes (ce qu’il fait très bien).
Trop confus et superficiel pour être tout à fait convaincant, Assassin’s Creed n’en demeure pas moins une honorable tentative d’adaptation de jeu vidéo. Mais le genre attend encore sa véritable première réussite.
Synopsis : Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.