Que la vie peut être éprouvante
Voilà un film dont une fois sortie de la salle, on a énormément de choses à dire, à commenter, à interpréter,… Un film d’une richesse et d’une finesse rare dans un cinéma américain marchant habituellement à la testostérone ; on a du mal à faire le pitch de peur d’en dévoiler, pire, d’en réduire le contenu. Essayons mais succinctement : Lee est un factotum taiseux à Boston sans vie sociale, on sent l’écorché vif en survie. Il est appelé à retourner à Manchester by the Sea suite à la mort de son frère pour s’occuper de son orphelin de neveu ado. Le retour dans sa ville de cet homme donnant l’image de quelqu’un d’à moitié déjà mort, fonctionnant plus que vivant, semble déjà un traumatisme. Le jeune ado a une vie bien sociale bien remplie dans sa ville ; Lee a un passif avec cette ville qui l’empêche de se projeter comme tuteur de son neveu dans une ville synonyme de souffrances.Autour du thème fort de la survie après un drame, Kenneth Lonergan renoue avec les grandes heures du cinéma américain autour d’un genre oublié : le mélodrame. Coup de maître, genre propice à faire pleurer dans les chaumières ; Lonergan redonne ses lettres de noblesse au genre : jamais putassier, jamais larmoyant ; mais extrêmement bien écrit et pudique. Aucune facilité ni de scènes inutiles, il s’appuie sur un scénario solide où toutes les situations et les rapports humains respirent le réalisme. Digne, élégant et bouleversant ; ce film traite du deuil, du retour à la vie, de la résilience autour d’une chronique familiale bien sentie. Et pour porter le rôle de Lee, l’homme anéanti par son lourd passé, Casey Affleck est d’une puissance incroyable. Pour lui donner la réplique, façon de parler, car ses dialogues sont rares ; Michelle Williams est tout aussi parfaite. Ce film recèle de belles scènes éprouvantes et parfois autour de moments pratiquement insignifiants. Lonergan sublime la banalité.Un des beaux films de l’année 2016Sorti en 2016
Ma note: 17/20
Voilà un film dont une fois sortie de la salle, on a énormément de choses à dire, à commenter, à interpréter,… Un film d’une richesse et d’une finesse rare dans un cinéma américain marchant habituellement à la testostérone ; on a du mal à faire le pitch de peur d’en dévoiler, pire, d’en réduire le contenu. Essayons mais succinctement : Lee est un factotum taiseux à Boston sans vie sociale, on sent l’écorché vif en survie. Il est appelé à retourner à Manchester by the Sea suite à la mort de son frère pour s’occuper de son orphelin de neveu ado. Le retour dans sa ville de cet homme donnant l’image de quelqu’un d’à moitié déjà mort, fonctionnant plus que vivant, semble déjà un traumatisme. Le jeune ado a une vie bien sociale bien remplie dans sa ville ; Lee a un passif avec cette ville qui l’empêche de se projeter comme tuteur de son neveu dans une ville synonyme de souffrances.Autour du thème fort de la survie après un drame, Kenneth Lonergan renoue avec les grandes heures du cinéma américain autour d’un genre oublié : le mélodrame. Coup de maître, genre propice à faire pleurer dans les chaumières ; Lonergan redonne ses lettres de noblesse au genre : jamais putassier, jamais larmoyant ; mais extrêmement bien écrit et pudique. Aucune facilité ni de scènes inutiles, il s’appuie sur un scénario solide où toutes les situations et les rapports humains respirent le réalisme. Digne, élégant et bouleversant ; ce film traite du deuil, du retour à la vie, de la résilience autour d’une chronique familiale bien sentie. Et pour porter le rôle de Lee, l’homme anéanti par son lourd passé, Casey Affleck est d’une puissance incroyable. Pour lui donner la réplique, façon de parler, car ses dialogues sont rares ; Michelle Williams est tout aussi parfaite. Ce film recèle de belles scènes éprouvantes et parfois autour de moments pratiquement insignifiants. Lonergan sublime la banalité.Un des beaux films de l’année 2016Sorti en 2016
Ma note: 17/20