ROGUE ONE : A STAR WARS STORY vaut-il le coût en 3D ?

Par Le Cinéphile Anonyme @CinephilAnonyme

Faut-il aller voir Rogue One : A Star Wars Story en 3D ?

Comme vous l’a écrit il y a quelques semaines l’ami Cinéphile Cinévore dans un article que vous trouverez ici, le premier spin off de Star Wars est une réussite. Le film de Gareth Edwards étant proposé en relief, chaussons nos lunettes et décryptons donc la 3D de ce nouvel opus intergalactique.

Une profondeur faiblarde

Star Wars VII proposait une 3D convaincante, et autant le dire de suite, Rogue One n’a pas suivi l’exemple de son grand frère. (Ou de son petit frère, si on suit la chronologie des films. Je suis perdu moi ! ). Le relief proposé ici fait le strict minimum. On ressent une réelle profondeur mais jamais (ou presque) l’effet ne subjugue. Pourquoi? Tout simplement parce que Gareth Edwards semble ne pas l’avoir inclue dans son travail de mise en scène.

Ainsi, on retrouvera les flous d’arrière plan assassins, qui coupent net toute profondeur et toute immersion lors des scènes de dialogue, preuve d’une conception purement 2D du film.

Edwards sauve l’honneur lors de sa séquence finale, lorsque Jyn Erso doit s’emparer d’un disque dur au dessus d’un grand vide (seul réel effet 3D « waw » du film) ainsi que la bataille spatiale. Sinon, rien, vraiment rien à se mettre sous la dent. Et c’est dommage, « smiley triste » comme disent les jeunes.

Certains plans d’ensemble proposent un relief correct.

N’espérez pas devoir esquiver des tirs de blaster.

Comme le titre l’indique subtilement, il n’y a pas grand chose non plus côté jaillissements. On notera deux ou trois débris qui viennent timidement pointer le bout de leur nez, mais rien de mémorable. On y revient encore une fois, le film n’a pas été conçu pour la 3D.

Une 3D complètement accessoire.

C’est bien dommage d’écrire un article aussi court pour un film aussi réussi, et pour un réalisateur qui aurait tant à apporter à la 3D. En effet, Gareth Edwards a un talent indéniable pour mettre en scène le gigantisme, l’énormité, les rapports d’échelle. Il semblait pourtant enchanté d’utiliser cette technologie avec son Godzilla, déclarant qu’en relief, ses plans semblaient tous plus fantastiques qu’en version plate, et il faut dire que la conversion du film de monstre était très efficace.

C’est donc sur ce point une petite déception, ce Rogue One. On s’attendait à mieux, on peut exiger mieux. Depuis Peter et Elliott le Dragon, Disney semble se reposer un peu sur ses lauriers tridimensionnels, il s’agirait d’agiter un peu tout ça… ou d’arrêter, tout simplement.

Réalisé par Gareth Edwards, avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Donnie Yen

Sortie le 14 décembre 2016.

(Cette année, je vais essayer de vous trouver les trailers en 3D, si vous êtes équipés !)