[critique série] designated survivor, saison 1

[CRITIQUE SÉRIE] DESIGNATED SURVIVOR, SAISON 1FICHE TECHNIQUE
    Compositeur : Sean Callery

Quand le Capitole vole en éclats, soufflé par une explosion terroriste, les victimes se comptent par centaines. Parmi elles, le Président des États-Unis, son vice-président, et toutes les personnes qui sont censés le remplacer. Jusqu'à Tom Kirkman, le onzième survivant désigné, un simple Secrétaire au Logement et au Développement urbain, qui n'ambitionnait pas une seule seconde de se retrouver à la tête de la puissante nation du monde !

Qu'on se le dise tout de suite, en voyant Kiefer Sutherland devenir le Président des États-Unis d'Amérique en proie au terrorisme et toute magouille politique qui en découle, on a vu ça comme une promotion à Jack Bauer, qui prendrait une revanche bien mérité sur tous ces politiciens véreux. Ce qu'on en attendait donc en tant que fan-boy ridicule était assez simple : une formule de 24 à peine détournée au sein de la Maison-Blanche.

De ce point de vue là, Designated Survivor est un sans faute. Imaginez la célèbre série culte de Joel Surnow et Robert Cochran, et mettez - au hasard - le président David Palmer en héros et Jack Bauer au second plan : c'est identique ! Du pur copié collé. Qu'il s'agisse de la façon de gérer le suspens ou sa manière d'amener les événements complètement improbables, vous aurez droit à absolument tous les clichés de 24 !

Du complot en pagaille, des péripéties accrocheuses, des cliffanghers de taré, des traîtres du dimanche, bref il ne manque que le split-screen pour achever le projet. Du gros fan-service au plaisir ultra coupable, jusque dans sa bande-son ( Sean Callery a officié sur 24 durant toutes les saisons) mais au résultat radical : ça passe ou ça casse ! Car honnêtement, il est très facile de détester Designated Survivor. Tous les personnages ne sont que des caricatures (un général bourrin, un chef de la sécurité de confiance, une agent du FBI déterminée...) qui servent des situations parfois grossières, parfois abusées mais qui souvent prêtent à rire.

Clairement, la série ne se veut pas réaliste mais récréative. Elle ne joue pas dans la même cour que House of Cards. Quand Underwood nous choque dès qu'il prend des mesures pour arriver à ses fins, Kirkman ne fait que nous amuser, tout excité que nous sommes de voir Kiefer Sutherland haussé un peu la voix pour fermer les clapets de ses détracteurs. Et si on est bien conscient qu'un " put the gun down " ne sortira jamais de sa bouche ici (quoi que !), on adhère à des répliques du genre " vous ne me connaissez pas ! " qui, si on mélange tout, nous fait jubiler.

La série n'est pas terminée, puisque la chaîne ABC l'a renouvelé pour un paquet d'épisodes, amenant la saison 1 à 22 épisodes. Actuellement, Designated Survivor en est à son dixième (le onzième arrive en mars 2017), et le cliffangher final, totalement poussif, qui met le président au cœur de l'action, promet une suite encore plus invraisemblable, donc hilarante. Donc géniale.

[CRITIQUE SÉRIE] DESIGNATED SURVIVOR, SAISON 1POUR LES FLEMMARDS : Un schéma identique à celui de la série 24, où complot, suspense et traîtrise se focalisent cette fois à la Maison-Blanche. Aussi bien divertissant que poussif. A prendre au second degré. Vraiment.

Bande-annonce de Designated Survivor :