Glacé est une série policière sur 6 épisodes de 52 minutes qui emmène le téléspectateur dans les montagnes enneigées des Pyrénées, cadre glacial où s’empilent les cadavres. Se rapprochant de l’univers scandinave, l’atmosphère de Glacé est sombre, frappant le spectateur de sa froideur telles des congères fouettant le visage. Le capitaine Servaz (Charles Berling) porte sur lui la lourdeur de son métier et de son quotidien d’homme divorcé, entourés de personnages ayant tous quelque chose à cacher. La série s’enveloppe dès les premières minutes d’un voile mystérieux par la mort d’un cheval. Le décor est posé : il est brut, sans état d’âme et cru. Un polar qui fait le job, vous portant vers plusieurs pistes et plusieurs questionnements, dans une enquête qui va s’avérer laborieuse, autant dans le déroulement que par le décor froid et enneigé.
En ce qui concerne mon analyse par rapport au livre, je suis plus partagée. Glacé s’octroie une libre adaptation en ajoutant et modifiant beaucoup de choses. Pourquoi ? Je pense qu’il n’était pas nécessaire de passer par là d’autant que le livre de Bernard Minier est assez riche en détails pour partir dans une fidèle adaptation. Des petits détails qui me chafouinent la plupart du temps : un nom, un statut, mais parfois c’est carrément des morceaux d’intrigue qui ont été ajoutés, et là, je ne comprends pas pourquoi. Par exemple, les raisons qui ont poussé Diane Berg à venir travailler à l’institut, celles à l’origine étaient aussi intéressantes, il y a certainement une raison valable derrière, peut-être pour donner plus de suspense ou créer plus de liens entre les personnages. Personnellement, tout ça me gêne, du coup, au visionnage, j’ai une tendance à pointer du doigt tout ce qui ne colle pas avec le livre (c’est bête vous me direz).
À part ça, Glacé est une série qui devrait plaire aux amateurs de polars à l’atmosphère froide. Si vous avez lu le livre, j’espère que vous ne tiquerez pas comme moi.
Diffusion le mardi à 21h00 sur M6.