La Mécanique de l’ombre

426558-jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxDeux ans après un « burn-out », Duval est toujours au chômage. Contacté par un homme d’affaire énigmatique, il se voit proposer un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Aux abois financièrement, Duval accepte sans s’interroger sur la finalité de l’organisation qui l’emploie. Précipité au cœur d’un complot politique, il doit affronter la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets.

Thriller d’espionnage, film politique, fable noire… Pour son premier long métrage, Thomas Kruithof plonge le spectateur dans un univers trouble et inquiétant : celui du pouvoir et de ses coulisses redoutables.

Telle une partie d’échecs dont l’issue ne peut être que fatale, La Mécanique de l’ombre se révèle aussi palpitante que fascinante. Corruption, stratégie retorse, enlèvement, torture, mises sur écoute, disparitions mystérieuses… On se laisse prendre rapidement à ce jeu machiavélique auquel participe le docile Duval. Mais celui qui ne semble être qu’un vulgaire pion pourrait bien prendre la cavalier, et mettre le roi mat.

Servie par des acteurs impeccables – François Cluzet, Denis Podalydès et Sami Bouajila forment un formidable trio insaisissable -, par un scénario écrit avec finesse et précision malgré le sujet ardu et opaque, et par une mise en scène froide et oppressante, La Mécanique de l’ombre est un dédale infernal dans lequel on se laisse balader aisément, pris par le suspense haletant qui va crescendo. Il est toutefois dommage que la scène de l’affrontement final tant attendue s’avère incohérente voire bâclée, et laisse une sensation d’inachevée.

Sortie le 11 janvier 2017.