Kill me three times

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Kill me three times » de Kriv Stenders.

Kill_me_three_times« Putain de merde, j’arrive pas à croire que je vais crever ici... »

Dans la ville de Eagle’s Nest en Australie, Jack Taylor, un riche propriétaire d’hôtel, est convaincu que sa femme Alice le trompe.

Pour se venger il décide d’engager Charlie Wolfe, un détective privé lunatique également tueur à gage.

Au moment où Charlie s’apprête à accomplir sa mission, il se rend compte qu’il n’est pas le seul à vouloir la mort d’Alice. C’est alors que la situation dégénère…

« L’argent est toujours un problème quand on n’est pas riche »

BragaL’australien Kriv Stenders se lance dans la réalisation à la fin des années 90. Toutefois, il faut attendre 2005 et « The illustrated doctor » pour le voir faire réellement ses débuts sur grand écran. Dès lors, il s’avèrera plutôt prolifique, réalisant pas moins de sept films en dix ans. Toutefois, ses films ont du mal à s’exporter hors des frontières de son Australie natale. Ce n’est qu’avec « Red dog », adaptation du roman de Louis de Bernières (à qui l’on devait également le roman qui inspira le film « Capitaine Corelli » de John Madden) sortie en 2011, que le cinéaste fit quelque peu parler de lui à l’international. Trois ans plus tard, il revient en force avec « Kill me three times », un thriller crédité d’un très beau casting (Simon Pegg, Teresa Palmer, Sullivan Stapleton, Bryan Brown), qui doit cependant se contenter d’une sortie direct-to-video en France.

« Si vous m’embauchez vous ne pourrez plus faire marche arrière »

PeggAvec « Kill me three times », Kriv Stenders s’essaye au genre de la comédie noire. Un genre particulier, subtil mélange de thriller, de cynisme et d’humour noir, mis au goût du jour au milieu des années 1990 par les Frères Coen (« Fargo ») et par Quentin Tarentino (« Pulp Fiction ») et qui connaitra son apothéose au milieu des années 2000 avec les excellents « Bons baisers de Bruges » (McDonagh, 2008) et « Kiss kiss bang bang » (Blake, 2006). « Kill me three times » imagine ainsi une folle aventure axée autour de l’arrivée d’un tueur à gages venu exécuté un contrat dans une petite ville balnéaire d’Australie. Une machination qui donne lieu à un récit à tiroirs, construit en trois actes racontant la même histoire mais du point de vue de trois des protagonistes (la femme, le mari et le tueur à gages). Il en résulte un film déjanté au second degré particulièrement acide, qui ménage de nombreux rebondissements (quoique parfois franchement improbables) et son lot de scène d’action sanguinolentes plutôt jouissives. Reste qu’à l’évidence, Kriv Stenders n’est ni les Frères Coen ni Tarantino, ne possédant ni la maitrise des uns, ni le sens du dialogue qui claque de l’autre. Cela se traduit à l’écran par quelques baisses de régimes et par un récit un peu bancal, qui sort parfois du cadre (quel est l’intérêt du personnage du flic ripou ?). Mais ces défauts de forme sont dans l’ensemble bien compensés par la fraicheur et l’énergie des comédiens (Pegg et Stapleton en tête), qui composent un casting aussi hétéroclite que malin. En l’état, il s’agit là de l’atout numéro un de ce film au demeurant très sympathique.

Kill_Pegg

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Le DVD : Le film est proposé en version originale anglaise (5.1) ainsi qu’en versions française et allemande (5.1). Des sous-titres français, allemand, néerlandais, suédois, norvégien, finlandais, danois, hindi et anglais pour malentendants sont également proposés. Aucun bonus ne vient compléter cette édition.

Edité par Universal Pictures, « Kill me three times » est disponible en DVD depuis le 3 janvier 2017.

Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.