L’an dernier « La Carte blanche à l’association » avait séduit le public du Ciné O’Clock avec l’animation concoctée autour des Suffragettes.
Cette année, le petit groupe de bénévoles reprend du service et est bien décidé à surprendre de nouveau, mais dans un registre différent. Une soirée festive et jouissive lors de la projection de Sing Street, la romance qui donne envie de chanter, de danser.
Sing Street, excellent Good feel movie (« Film qui fait du bien ») est un concentré de la diversité bouillonnante des années 80, les années pop, rock et new wave, en perpétuelle réinvention culturelle, mélodique et vestimentaire…
Lundi 13 février à 20h30 au Cinéma Le Zola (117 cours Emile Zola, 69100 Villeurbanne – Métro : M° Ligne A, arrêt République)
Au programme :
Avant concert du groupe J&V,
Projection,
Ciné-quizz ludique et musical dans une ambiance spéciale « 80’s » !
Collation « So British » offerte par l’Association Pour le Cinéma.
Des lots à gagner et des surprises !
Toutes les informations pratiques sur : www.cineoclock.com
Sing Street de John Carney
Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Aidan Gillen
Irlande, GB/USA, 2016, 1h46
Date de sortie : 26 octobre 2016
Hitchcock d’or, prix du public au festival de Dinard 2016
Synopsis
Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant « Top of the Pops » est incontournable.
Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter.
Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip.
A propos du film
Après l’oscarisé Once en 2007 et New York Melody en 2014, qui mettait en scène Keira Knightley et Mark Ruffalo tous deux éprouvés par le monde de la musique new-yorkais, John Carney fait avec Sing Street une nouvelle incursion dans le film musical.
Cette fois, il nous propose une romance, un véritable feel good movie qui sent bon le parfum des eighties et de sa musique. Nous sommes à Dublin, au milieu des années 80, à une époque où des artistes comme David Bowie, Duran Duran, Dépêche Mode et The Cure trustent les charts. La BO de Sing Street est truffée de tubes des années 80 :
Joe Jackson (Steppin’ Out), Daryl Hall & John Oates (l’imparable Maneater), Duran Duran, The Cure (In Between Days, tudieu !). L’ambiance des années New Wave se fait sentir dans le style vestimentaire des jeunes adolescents. Difficile de ne pas penser à Ziggy Stardust ou à Dépêche Mode lors que l’on suit l’évolution du look de Conor, le leader du groupe.
Le film a aussi un ton légèrement social. En effet, il se situe en pleine crise économique irlandaise. Celle ci provoque le départ vers l’Angleterre de jeunes se voyant sans avenir dans leur pays. Le rôle du grand frère, un musicien raté passé à côté de ses rêves d’artiste, qui devient le mentor musical de Conor (c’est lui qui permet au jeune adolescent de trouver ses goûts musicaux), apporte de l’humanité au film. Le vecteur d’émotion est la romance entre Conor et Raphina. Cette dernière est interprétée par Lucy Boynton, véritable révélation qui crève l’écran.
Le plongeon dans la magie musicale des eighties nous ravi, l’énergie de Sing Street nous fait du bien. Un film à visualiser sans modération !
Enregistrer une musique correspondant à la qualité d’un groupe d’ados débutant
La musique originale de Sing Street a été composée par un musicien écossais Gary Clark, connu au Royaume-Uni pour son groupe Danny Wilson, emblématique des années 1980, et particulièrement la chanson Mary’s Prayer. Les musiciens de studio qui l’accompagnaient lors de l’enregistrement des chansons, parmi les meilleurs du pays, ont eu comme comme consignes d’atténuer la qualité de leur travail afin qu’on croie vraiment qu’il s’agit d’une bande d’ados et non pas des meilleurs musiciens de studio du pays.
Par exemple, pour la reprise de Rio de Duran Duran, il fallait absolument que l’enregistrement se passe mal, que le spectateur sente que ce sont des débutants qui jouent.
Ce fut difficile d’amener des musiciens de très bon niveau à jouer comme des ados.
Des acteurs libres mais qui ont du s’imprégner de la musique des eighties
Les jeunes acteurs débutants ont pu tourner de manière très libre, très spontanée : aucun placement prévu à l’avance, ni découpage technique préétabli, mais une séance de lecture organisée avant que la caméra ne tourne pour mettre à l’aise les comédiens. Les dispositifs techniques étaient également très légers, le tournage a été effectué caméra à l’épaule, sans éclairage important. Le réalisateur tenait à laisser une place importante à l’imprévu.
Au niveau de la musique des eighties que les jeunes comédiens ne connaissaient pas, le réalisateur a été très précis. Il diffusait sur le tournage des clips de l’époque et mentionnait des groupes à écouter, afin qu’ils puissent s’inspirer de leurs jeux scéniques pour leurs rôles.