Révolution instrumentalisée
1936, le début de la Guerre d’Espagne. C’est simplement le contexte, Ken Loach n’a pas pour prétention d’être historien et spécialiste du sujet. De fait, il laisse hors champ les Franquistes pour se concentrer sur la lutte intestine entre deux alliés du camp des Républicains devenus ennemis : le POUM et le PC espagnol. Ça peut être choquant pour certains de ne pas taper fort sur les Franquistes, lorsque l’on s’intéresse à la Guerre d’Espagne. Loach frappe sur le PCE, qui pour satisfaire au besoin de respectabilité voulue depuis l’URSS par Staline, a torpillé la Révolution Populaire ouvrière portée par le POUM. Se concentrer sur l’humain, voilà ce qui intéresse Loach et montrer comment un idéal politique humaniste porté par un élan populaire peut être trahi bafoué et tué dans l’œuf pour des questions d’ordre moral et politique. Depuis 50 ans, il martèle le même discours, ici encore, en prenant la défense des classes défavorisées abandonnées par leurs élites auxquelles, ici, on vole même leur Révolution. Pour défendre ses idées, Loach utilise à nouveau le groupe et montre là aussi ce qui le lie et le défait. En une scène, il parvient à mettre en scène chacun des membres de sa petite troupe ; et le spectateur parvient à intégrer les moments de bonheur ou tragique que vit le groupe. Donc peu importe le côté militant du film et peut être le peu d’objectivité historique, ce n’est pas un doc sur la Guerre d’Espagne mais un plaidoyer pour des idées humanistes certainement utopistes mais qui doivent être portées par certains. Et à ce titre : Merci Ken Loach.Sorti en 1995Ma note: 15/20
1936, le début de la Guerre d’Espagne. C’est simplement le contexte, Ken Loach n’a pas pour prétention d’être historien et spécialiste du sujet. De fait, il laisse hors champ les Franquistes pour se concentrer sur la lutte intestine entre deux alliés du camp des Républicains devenus ennemis : le POUM et le PC espagnol. Ça peut être choquant pour certains de ne pas taper fort sur les Franquistes, lorsque l’on s’intéresse à la Guerre d’Espagne. Loach frappe sur le PCE, qui pour satisfaire au besoin de respectabilité voulue depuis l’URSS par Staline, a torpillé la Révolution Populaire ouvrière portée par le POUM. Se concentrer sur l’humain, voilà ce qui intéresse Loach et montrer comment un idéal politique humaniste porté par un élan populaire peut être trahi bafoué et tué dans l’œuf pour des questions d’ordre moral et politique. Depuis 50 ans, il martèle le même discours, ici encore, en prenant la défense des classes défavorisées abandonnées par leurs élites auxquelles, ici, on vole même leur Révolution. Pour défendre ses idées, Loach utilise à nouveau le groupe et montre là aussi ce qui le lie et le défait. En une scène, il parvient à mettre en scène chacun des membres de sa petite troupe ; et le spectateur parvient à intégrer les moments de bonheur ou tragique que vit le groupe. Donc peu importe le côté militant du film et peut être le peu d’objectivité historique, ce n’est pas un doc sur la Guerre d’Espagne mais un plaidoyer pour des idées humanistes certainement utopistes mais qui doivent être portées par certains. Et à ce titre : Merci Ken Loach.Sorti en 1995Ma note: 15/20