[Rendez-vous du documentaire] Lundi 30 janvier au CNP Bellecour : L’image manquante de Rithy Panh

[Rendez-vous du documentaire] Lundi 30 janvier au CNP Bellecour : L’image manquante de Rithy Panh

Tous les lundis vous retrouvez Les rendez-vous du Documentaire au CNP Bellecour lors de séances présentées par Pauline de Boever.

 Lundi  30 janvier 2017 18h30, l’Image manquante réalisé par Rithy Panh

« Un documentaire déchirant, et merveilleusement inventif, sur le génocide cambodgien. » VSD

Toutes les informations pratiques sur http://cinema-cnp-bellecour.com/

[Rendez-vous du documentaire] Lundi 30 janvier au CNP Bellecour : L’image manquante de Rithy Panh

[Rendez-vous du documentaire] Lundi 30 janvier au CNP Bellecour : L’image manquante de Rithy Panh

L’Image manquante
Réalisé par Rithy Panh
Avec Randal Douc
Genre Documentaire
Cambodge/France, 2013, 1h33

Date de sortie 21 octobre 2015

Prix de la section Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2013,  nominé aux Oscars 2014 dans la  catégorie Meilleur Film Etranger

Synopsis

Il y a tant d’images dans le monde, qu’on croit avoir tout vu. Tout pensé. Depuis des années, je cherche une image qui manque. Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge. A elle seule, bien sûr, une image ne prouve pas le crime de masse ; mais elle donne à penser ; à méditer. A bâtir l’histoire. Je l’ai cherchée en vain dans les archives, dans les papiers, dans les campagnes de mon pays. Maintenant je sais : cette image doit manquer ; et je ne la cherchais pas – ne serait-elle pas obscène et sans signification ? Alors je la fabrique. Ce que je vous donne aujourd’hui n’est pas une image ou la quête d’une seule image, mais l’image d’une quête : celle que permet le cinéma. Certaines images doivent manquer toujours, toujours être remplacées par d’autres. Dans ce mouvement il y a la vie, le combat, la peine et la beauté, la tristesse des visages perdus, la compréhension de ce qui fut. Parfois la noblesse, et même le courage : mais l’oubli, jamais.

« Au-delà de l’histoire familiale, au-delà même de l’histoire cambodgienne dont il rend compte avec une grande acuité, L’Image manquante tend à une forme d’universalité. Et, en cela, marquera les mémoires. » Télérama

[Rendez-vous du documentaire] Lundi 30 janvier au CNP Bellecour : L’image manquante de Rithy Panh

A propos du film

Déjà dans Cambodia, entre guerre et paix (1991), Un soir après la guerre (1997) et le documentaire S21, la machine de mort Khmere Rouge (2002), Duch, le maître des forges de l’enfer(2011), Rithy Panh  mettait en lumière le massacre perpétré par les Khmers rouges au Cambodge de 1975 à 1979. Un fait historique en lien direct avec son histoire personnelle puisqu’il a lui-même perdu une partie de sa famille lors du génocide auquel il a survécu.

Dans L’Image manquante, c’est la première fois qu’il aborde ce sujet douloureux à la première personne. Parti à la recherche d’une photo introuvable (une photographie prise entre 1975 et 1979 quand les Khmers rouges dirigeaient le Cambodge), le cinéaste en a inventé d’autres : pour représenter ses souvenirs, il met en scène des petites figurines en terre cuite (la terre du Cambodge où tant de sang fut versé).  Cette terre utilisée pour composer les figurines – toutes plus expressives les unes que les autres – métaphorise ce qu’il reste des centaines de milliers de victimes du génocide.

Des mains du réalisateur sortent de nombreux personnages : le père de Rithy Panh, instituteur avant la guerre en costume blanc et cravate sombre;  sa mère; son frère guitariste aux cheveux longs; ses sœurs; ses tantes; puis des costumes noirs à écharpe rouge, le Karma, ce sont les Khmers rouges; puis d’autres costumes noirs, les habitants de Pnomh Penh à qui on a enlevé leurs effets personnels, les couleurs, l’identité.

La force d’évocation de ces statuettes est sidérante. Ces scènes issues de sa mémoire, que le montage associe à des archives, composent une évocation poignante de l’histoire de la famille de Rithy Panh et de celle du Cambodge. Les images sont enrichies d’une dimension méditative par le beau texte de l’écrivain Christophe Bataille.