Possession

PossessionAdjani habitée
Le trip très sensoriel sur fond de critique du communisme de Zulawski se rapproche beaucoup du « Répulsion » de Polanski réalisé 16 ans plus tôt. Un film halluciné et hallucinant avec en son centre la lente dégringolade d’une jeune femme vers la folie ; un rôle dévolu sur chaque film à une jeune comédienne française en devenir. Qui est possédé ? Isabelle Adjani est possédé ou plutôt son dilemme cérébral entre rester en couple ou vivre sa vie de femme se traduit à l’image par un personnage double à l’écran : une forme de ying et de yang. Une schizophrénie qu’elle joue avec force tout comme son conjoint ; comme si leurs conflits intérieurs se traduisait par l’apparition d’un double convenable s’opposant à leur double révolté. Le centre du film, c’est eux, un couple au bord de la désintégration. Le traitement de la question est novateur : une approche viscérale proche de l’horreur comme un basculement inexorable vers la folie. Voilà pour le côté névrotique déconcertant. Mais au final d’un trip esthétique envoutant que reste-t-il ? Une impression d’inachevé, de frustration voire de vacuité.Sorti en 1981Ma note: 11/20