Un acteur que j’ai découvert dans Le secret de Terabithia. Film qui à l’époque et qui aujourd’hui encore me touche énormément de par le jeu des acteurs et l’histoire.
A partir de là, j’ai suivi la carrière de Josh Hutcherson parfois de près parfois de loin. C’est notamment la saga Hunger Games qui l’a une fois de plus révélé sous les traits du courageux Peeta.
Aujourd’hui, je vous propose de découvrir deux autres films de sa biographie. Deux œuvres qui différent totalement dans leurs intentions mais qui montre une fois encore le talent du jeune acteur. Et ce, à dix ans d’intervalle s’il vous plait.
Résume : Nick pense avoir trouvé son paradis en rejoignant son frère en Colombie. Un lagon turquoise, une plage d’ivoire et des vagues parfaites ; un rêve pour ce jeune surfeur canadien. Il y rencontre Maria, une magnifique Colombienne. Ils tombent follement amoureux. Tout semble parfait… jusqu’à ce que Maria le présente à son oncle : un certain Pablo Escobar.
Film qui est relativement passé inaperçu lors de sa sortie en salle. Sans doute, une fois de plus détrôné par un blockbuster ou préquel ou encore spin off du moment. Cela dit, Paradise Lost a rencontré un succès certain auprès des spectateurs. Il fut en effet par mal relayé par pas mal de blogueurs et certaines plateformes de cinéma.
C’est d’ailleurs ce qui a attiré mon attention et suscité mon intérêt. Ça et l’effet catastrophique des deux derniers volets de Hunger Games. J’avais eu l’impression d’être rester sur ma faim d’autant qu’à mon sens JH est bien meilleur que Jennifer Lawrence dans le film. Du coup, j’avais envie pour une fois de le voir dans des rôles où il n’était pas sous estimé.
Avant toute chose, ma lecture du film a été quelque peu perturbé par mon lecteur DVD. Ce dernier a fait pas mal de caprices. Aussi je pense que mon ressenti a été influencé par ce dernier.
Comme souvent, je vais commencer par ce qui m’a dérangé avant de finir en beauté. Car, soyez en sûr, j’ai beaucoup aimé le film. Je disais donc que certains aspects du récit m’avaient déplu notamment la temporalité. Je ne sais plus exactement sur combien d’années se déroulent l’histoire.
Le truc c’est qu’il y a peu d’indicateurs ou/et que je les ai ratés à cause de mon lecteur DVD . J’étais perdue d’autant que j’ai du voir un chapitre en accéléré car impossible de le lire. Peut-être aussi que par moment j’ai trouvé que tout s’enchainait rapidement que le temps filait mais ne s’accompagnait pas toujours de changement de physique.
L’ensemble du film donne parfois l’impression de morceaux choisis sans transition éventuelle. Choisissant délibérément de s’attarder uniquement sur des moments clés, déterminant. Je trouve aussi que parfois le film n’allait pas assez en profondeur dans les dilemmes, les questionnements de ces personnages. C’est presque comme si Nick s’était réveillé un beau matin et qu’il s’était rendu compte de qui était vraiment Pablo Escobar. Alors que la veille encore, ce dernier représentait pour lui un bienfaiteur.
L’autre souci également est l’inégalité dans le traitement des personnages. Qu’est-il arrivé à la jambe du frère de Nick? Pourquoi la Colombie et pas un autre pays? Parfois, les personnages surtout secondaires entrent et sortent de la vie de Nick sans que le spectateur sache vraiment pourquoi. J’aurai aimé que l’œuvre exprime davantage les attentes de cette jeunesse en quête de sens, de famille. Ça ne se ressent pas toujours pourtant. Alors, que Nick et sa tribu voit la Colombie comme Dicaprio avait vu la Thailande. Un Eldorado, une terre promise. Le mirage d’un paradis perdu.
Mais vu que presque tout le film est vu à travers les yeux de Nick, je suppose que c’est voulu cette part de subjectivité et de naïveté. Encore une fois, on a cette impression que rien n’a existé avant la Colombie. Qu’ont-ils fui? Qu’étaient-ils venus cherché de plus que les vagues de Colombie?
Une foyer probablement; des deuxièmes chances certainement. Peut-être cette croyance populaire qui veut que l’herbe est toujours plus verte ailleurs. Et puis, la jeunesse qui nous rend moins prudent plus téméraire quitte à se brûler les ailes.
Clairement, le film se scinde en deux parties. Une vraie rupture qui nous offre une intensité crescendo. Aux enjeux aussi totalement différents même si le fil conducteur est bien là.
Le début du film joue beaucoup sur le mystère mais après coup comme un avertissement. J’associe la première partie à la famille. Aux sacrifices qu’on consent à faire pour elle. Et, aux désillusions qu’on nourrit et entretient pour ne pas que celle-ci n’éclate. Même un petit mensonge est bon à entendre.
Nick a des étoiles plein les yeux; des œillères sans doute aussi. Il voit en la Colombie le moyen de tout recommencer à zéro pour son frère et lui. Galvanisés sans doute par l’exotisme des lieux; son climat ainsi que sa pureté. La plage inhabitée, sauvage semble l’endroit rêvé pour celui qui souhaite se trouver et se réaliser. Et arrive la douce Maria, comme sortie tout droit d’une carte postale; complétant ainsi à la perfection le tableau d’une vie idéale. Mais, tous les rêves ont un prix.
La deuxième partie met en péril tout ce que Nick et les siens ont construit. Les masques tombent et le double jeu de Pablo Escorbar se révèle. Comment être un chef de famille tout en étant un tueur sanguinaire? Pourtant, l’homme attire, fascine toujours autant les foules. Il est aimé autant qu’il est craint. Mais, toujours debout priant pour son Dieu; un chapelet dans une main et dans l’autre, une arme automatique sans doute.
L’homme n’est pas pour autant une figure paternelle, un modèle pour Nick mais il a du charisme. Et, un côté séducteur indéniable. Paradoxalement avec lui, on se sent aimé, écouté et protégé. Peut-être un modèle comme un autre dans un pays gangréné par la corruption, la famine et la violence. Peut-être qu’il ne peut avoir de meilleur homme.
Paradise Lost en montre parfois trop peu ou pas assez de ce pays; de ces hommes et femmes en mal de vivre. Les promesses non tenues, des innocents tués au combat et oubliés depuis. Des croyances et des légendes urbaines qui ont glorifié, adulé un homme qui ne méritait pas tant. Le mettant presque au rang d’idole de toute une génération.
Encore un mensonge, une chimère de plus dans une Colombie qui aujourd’hui peine encore à se défaire de son histoire, du poids de son passé et de sa réputation. Les personnages incarnés par Benicio Del Toro et Josh Hutcherson en sont l’expression, le témoin. Dans un face à face troublant, nerveux et implacable.
18 SUR 20
Résumé : Gabe, 11 ans, adore jouer au basket avec ses trois meilleurs copains et se balader dans son quartier à New York. Il ne s’intéresse pas aux filles… jusqu’à ce qu’il rencontre Rosemary à son club de karaté. Gabe est fasciné, même s’il ne comprend pas tout des sentiments aussi passionnés que perturbants qui le tourmentent…
Lorsque Rosemary lui apprend qu’elle va bientôt partir en colonie de vacances, et que pire encore, elle ira sans doute dans une autre école à la rentrée, Gabe est effondré. Jamais, dans sa jeune vie, il n’a connu d’enjeu aussi important : il doit tout faire pour garder son premier amour…
La transition risque d’être compliquée tant les deux films différent. En effet, on vient de quitter à l’instant un monde adulte où la noirceur humaine est à son comble pour nous retrouver maintenant dans le cocon de l’enfance.
Un nid douillet où les masques ne sont pas tombés encore ; les vraies personnalités pas encore définies ni révélées. Pourtant, cet âge-là comporte lui aussi son lot de mini-drames. On n’est plus vraiment un bébé mais on approche tout doucement mais assurément de l’adolescence.
Cette période où ton corps change et que les hormones commencent à te travailler. Où tu te rends compte que crier « Allergie! » lorsqu’une fille te touche n’est plus du tout ce que tu ressens. Les parties de baskets entre potes ne sont plus suffisantes sans que tu dirais en quoi. Qu’est-ce qui a changé? Qu’est-ce qui s’est passé?
Et puis, y a tes parents en instance de divorce mais qui cohabitent toujours sous le même toit. Ça rend les choses compliquées ou peut-être que c’est juste le début des emmerdes. Parce que peut-être il arrivera un jour que tu ne verras plus ton père tous les jours. Quelqu’un d’autre prendra sa place auprès de ta mère à la maison.
Mais, Little Manhattan c’est aussi et avant tout une histoire d’amour. Pas n’importe laquelle, la première! Vous vous êtes jamais dit que c’était la meilleure? La plus terrifiante aussi. Gabe va en faire les frais à sa plus grande stupéfaction.
Je sais pas si les garçons en vrai se posent autant de questions que les filles mais j’ai adoré l’idée. Et pourquoi pas après tout? De ne pas savoir interpréter un regard, quand embrasser ni même s’il le faut. Se sentir seul au monde quand l’être aimé n’est pas à vos côtés. Faire un drame de tout. Se dire que notre vie est fichue; et enfin, pleurer toutes les larmes de son corps. JH, tu as été parfait!
Au moins, on a l’innocence et l’inconnu de notre côté. Cette capacité extraordinaire d’encaisser et de foncer tête baissée. On peut toujours se dire naïvement qu’on s’y prendra plus la prochaine fois. Tu parles: même joueur joue encore!
Ceci dit, quelque part on est plus libre. On a au moins envie de se protéger car on n’a pas encore souffert. Plus courageux aussi parce qu’on n’a rien à perdre. Moins peur de ne pas être aimé par l’objet de son affection. Sans doute parce qu’on a encore papa et maman à son chevet en cas de gros chagrin. Et surtout, parce qu’on a la vie devant nous!
Peut-être qu’on devrait faire comme Gabe finalement même une fois adulte surtout quand on l’est devenu. Faire comme si c’était la première fois; ne pas avoir trop peur et passer outre. Se faire confiance et essayer de ne pas tout prendre à cœur. Se donner la possibilité d’être imparfait, hésitant mais y aller quand même.
Little Manhattan est une bouffée d’oxygène dans un monde brutes. Offrant un fabuleux retour en arrière pour le spectateur. Là où si tu pourrais te revoir, tu te dirais: » Profite, souris à la vie et arrête de faire un plat de pas grand chose. Tu aurais tout le temps pour ça une fois adulte. Ce qui paraissait insurmontable hier encore te fera rougir de honte demain « .
Nous devrions finalement faire comme les enfants comme Gabe : vivre dans l’ignorance des lendemains.