Le Pic de Dante (1997) de Roger Donaldson

Film catastrophe à la mode hollywoodienne qui s'est vu en concurrence directe avec un autre film sur le même sujet, "Volcano" (1997) de Mick Jackson. Ce dernier avait perdu le match au box-office avec seulement 47,5 millions de dollars pour 67 millions à son concurrent. Un box-office de toute façon décevant pour le deux, la différence s'est sans doute joué niveau casting car si les deux films rassemblent des castings prestigieux "Le Pic de Dante" s'offre la présence de Pierce Brosnan alors en pleine ascension en nouveau James Bond après "Goldeneye" (1995) de Martin Campbell, suivi de l'excellent "Mars Attacks !" (1996) de Tim Burton. Il faisait équipe avec Linda Hamilton qui, elle était plutôt en déclin (le gros de sa carrière se résume à seulement deux films, "Terminator 1 et 2" en 1984-1991).

Le Pic de Dante (1997) de Roger Donaldson

Le scénario est signé Leslie Bohem qui venait de signer un autre film catastrophe avec "Daylight" (1996) de Rob Cohen tandis que le film est réalisé par Roger Donaldson, exemple même du réalisateur capable du meilleur avec"Sens Unique" en 1987, "Treize jours" en 2000 et "Braquage à l'anglaise" en 2008 comme du pire avec "Cocktail" en 1989, "Guet-apens" en 1994 et... "Le Pic de Dante" ! En effet le film accumule les poncifs du genre sans jamais transcender son sujet.

Le Pic de Dante (1997) de Roger Donaldson

Si le film provient d'une idée du producteur Joseph M. Singer après avoir vu un documentaire il manque justement au film un regard neuf sur la tragédie d'un tel évènement. Notamment on reste agacé par le manichéïsme (écueil habituel du genre) sur les protagonistes où le "lanceur d'alerte" est une sorte de héros malgré lui incompris et, évidemment, les politiciens ne sont pas du tout à l'écoute ; les colères naturelles se feront (toujours sans surprise) un malin et évident plaisir à les punir. On constate aussi que le volcan en colère semble choisir ses cibles (c'est dingue comme certaines voitures sont immunisées contre la lave !). Le récit est beaucoup trop prévisible, parsemé de clichés et de caricatures qui donnent le sensation d'avoir déjà vu le film mille fois et dont le vague souvenir serait un téléfilm d'un après-midi pluvieux. Ennuyeux et sans peu d'intérêt, et pour conclure, ne vous dites pas que "Volcano" est peut-être mieux, ça se vaut ni plus ni moins.

Note :

Dante (1997) Roger Donaldson