Indiana Jones et le Temple Maudit

Par Inglourious Cinema @InglouriousCine

INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDITRéalisé par Steven Spielberg
Je garde d'Indiana Jones un souvenir ému. Le souvenir d'une enfant qui se régalait des actions de cet archéologue, et qui aurait bien aimé avoir un chapeau et un fouet elle aussi. Puis je me souviens avoir revu cet Indiana Jones avec Fred et avoir été si déçue de ce que je voyais, que je n'ai plus eu envie de les voir, même Indiana Jones et la dernière croisade qui reste mon préféré. J'avais peur que ça me gâche mon souvenir. Mais un dimanche on a décidé de revoir les trois d'affilés, et ce fut une très belle expérience. Alors j'ai décidé de m’arrêter sur cet opus de la première trilogie.
Dans cet épisode qui est le préquelle du premier, on trouve Indiana Jones, plus séduisant que jamais en smoking dans un cabaret de Saigon.
Il est là pour échanger les cendres d'un roi contre un énorme diamant. Bien évidemment cela ne se passera pas bien. Et notre ami Indi se retrouve en fuite avec une meneuse de revue blonde(Willie), et un adorable enfant débrouillard surnommé « demi-lune ». après un plongeon en bateau gonflable épique, ils se retrouvent dans un petit village d'Inde, ou ils sont reçus comme des rois. Avant leur départ on leur explique qu'ils doivent aller au palais de Panvot. Car on a volé une pierre sacrée du village. Et depuis tout va mal. Le pire étant que les enfants ont été enlevés.

Sur bien des points ce film ressemble et reprend des choses que l'on avait déjà vu et aimé dans l'arche perdue .Il y a la recherche archéologique qui est supplantée par une cause morale et humaine. Il y a, certes, un coté déjà vu dans la recherche des trésors.Les insectes peu ragoutants qui grimpent sur les personnages, les pièges mortels et le lot de squelettes qui surgissent de droites ou de gauches, ou encore les divers moment ou le héros est perdu mais dont il se sauve miraculeusement.
C'est redondant, mais c'est bien fait, certains éléments sont diversifiés, et ça suffit. Puis il y a de vraies choses nouvelles qui tournent autour de la secte et de sa manière d'agir qui permet de casser un peu cette impression.
On retrouve également d'autres fondamentaux, des méchants sans scrupules; un pays exotique; une cause supérieure.
La bouffée de légèreté est amenée par la présence des enfants que ce soit la jeune co-star Jonathan Ke Quan ou tous les autres dont l'inquiétant petit maharadja. Leurs apparitions à l'écran vont de paire avec un bon mot, une blague, ou une scène drôle à cause de leur décalage avec un héros adulte, c'est bénéfique pour le film. Mais ça permet aussi les raccourcis scénaristiques. Pourquoi donne-t-on des indications à demi lune( nom de personnage le plus gênant de tous les temps )? Parce que ce sont des enfants et que les enfants parlent entre eux.

Ou d’où vient cette idée, de brûler l'un des personnages pour le sortir d'une trans hypnotique? Pas besoin de justifier, c'est un enfant. Ceci dans un film ou l'on aime résoudre des énigmes ça me laisse sur ma faim. Mais ce qui m'a le plus dérangée est le personnage féminin. Alors je comprends que lorsqu'il a écrit l'histoire du film, Georges Lucas était en train de divorcer, mais je m'en fiche. Je trouve ça édifiant que le personnage principal féminin, soit une fille qui couche avec un mafieux pour l'argent. Qu'elle ne soit capable de rien faire de ses dix doigts, qu'elle soit la blonde à grosse poitrine qui n'a que des cris comme dialogue, ça me déçoit fortement. Alors que dans les deux autres épisodes de la trilogie ce n'est pas le cas. Elles sont fortes, indépendantes, et on aime se reconnaître en elles. Au final Willie embrasse un mec qui l'attrape avec un fouet et est moins intelligente que chacun des enfants du film. C'est en cela que ce film est décevant et pour cela que j'appréhendais à tort de revoir les deux autres.

Les Indiana Jones c'est de beaux souvenirs d'enfance ou je me rêvais d’être archéologue et baroudeuse. Les deux autres opus sont toujours aussi plaisants mais celui là, désormais me laisse un arrière goût de déception.