Ciné-club Enjeux sur Image
Cinéma Opéra
Jeudi 9 février à 20h00
6, rue Joseph Serlin Lyon 1er
Métro : Hôtel de Ville
La séance sera suivie d'un débat animé par Charles Lazarescu, étudiant en cinéma.
Pursuit of loneliness
Réalisé par Laurence Thrush
USA– Fiction – 2012 – N&B – 1h35
Pendant 24 heures, une infirmière, une assistante sociale et un enquêteur des services publics partent à la recherche de la famille d’une femme âgée, morte anonymement dans un hôpital du comté de Los Angeles. Petit à petit, ils découvrent sa vie, remplie d’objets, mais vide de relations.
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Menant de front deux récits, le film nous raconte de quelle manière, au crépuscule de leur vie, certains d’entre nous disparaissent tout autant pour la collectivité que pour eux-mêmes. Mais c’est aussi l’histoire d’une société qui s’évertue pas à pas à reconstituer l’identité des morts anonymes, d’abord par nécessité morale et légale, ensuite peut-être par compassion. Point de pathos, donc, mais un ensemble d’individus qui enquête minutieusement, recompose l’histoire d’une vie qui s’est éteinte ou plutôt effacée.
Idir Serghine, cinéaste membre de l’ACID
Authenticité avant tout
L’authenticité a été un maître mot tout au long du processus de création du film, comme l’explique Laurence Thrush : « Je voulais que le film renvoie de l’authenticité, que les personnages et les situations soient crédibles. Je voulais que le spectateur se sente immergé dans un véritable hôpital, au coeur de ces conversations privées, et qu’il soit captivé par l’histoire de cette vieille dame. Je ne me suis jamais vraiment posé la question de la distinction entre fiction et documentaire, je voulais juste que le spectateur croie ce qu’il voit et qu’il s’identifie à ce que vit ou a pu vivre le personnage anonyme central. »Le choix du noir et blanc
C’est pour donner plus d’impact au cadre de l’hôpital et à la plupart des scènes de nuit que Laurence Thrush a choisi le noir et blanc. Le réalisateur voulait également par ce procédé souligner le caractère dur et austère de ce qui se déroule. « A Los Angeles, la lumière est très directe, très aride, et je voulais capturer cette sensation de suffocation, de stérilité, de saison interminable où le temps semble s’être arrêté. Il y a quelque chose d’immuable, d’impassible dans les paysages de cette ville qui contribue à l’histoire. » Allo-cinébande annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19560545&cfilm=202821.html
Prochain ciné-club jeudi 16 mars: Tapis rouge de Fred Baillif
dans le cadre de la tournée cinéma Equitable