Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. Ils vivent dans l’instant. Avec humour et surtout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur maladie. Avec beaucoup de sérénité et d’amour, ces cinq petits bouts d’Homme nous montrent le chemin du bonheur. Un film à hauteur d’enfant, sur la vie tout simplement.
Et les mistrals gagnants, premier long métrage d’Anne-Dauphine Julliand, s’intéresse à un sujet ô combien délicat sur l’enfance, la maladie et le bonheur. Réduisant les prises de vue à une seule caméra, la cinéaste choisit un point de vue unique, celui des enfants, dont la parole spontanée et pourtant avisée surprend autant qu’elle émerveille.
Voici cinq histoires différentes, cinq personnalités hautes en couleur, toutes passionnées, courageuses et rieuses, qui témoignent avec une connaissance quasi-experte de leur maladie et philosophent avec une rare sagesse sur l’importance de l’instant présent.
Très vite, le documentaire se focalise sur l’enfance et fait la part belle à l’insouciance, teintée d’une lucidité saisissante. Nous voici en pleine course dans les couloirs de l’hôpital, dansant comme des fous dans la chambre pour redonner le sourire aux copains, absorbé par les paroles du médecin expliquant le procédé d’une greffe de rein, en train de tricher allègrement au « Uno », prête à entrer en scène, concentrée et toute pomponnée, fasciné par l’éclosion d’une double tulipe, pédalant avec la frénésie d’un maillot jaune sur son vélo, ou caressant, appliqué, les touches du piano.
En arrière-plan, les parents, dignes et généreux, qui ont compris la nécessité de laisser s’épanouir leurs petits, et le personnel soignant, présent sans être intrusif, pédagogue et réconfortant.
Evidemment, on ne peut contenir quelques larmes, mais l’on ressort de ce cet hymne à la vie le sourire au cœur.
Sortie le 1er février 2017.