De Danny Boyle
Avec Ewan McGregor, Jonny Lee Miller, Ewen Bremner
Chronique : 1996 – Trainspotting sort sur les écrans et c’est un choc. Une claque qui résonne comme une révolution par son irrévérence, son culot, sa façon d’aborder la violence et la misère sociale frontalement. Un des films les plus importants que le cinéma britannique ait pondu parce que sa mise en scène hallucinée et sa bande-son instantanément culte en faisaient exploser les codes.
Avoir l’ambition de produire le même effet avec sa suite 20 ans plus tard n’aurait évidemment aucun sens. T2 : Trainspotting en est pleinement conscient, et ne cherche jamais à se mesurer à son ainé, encore moins à surenchérir.
Le film a pris 20 ans dans la tronche (même s’il a très bien vieilli), nous et la société aussi, les acteurs et leurs personnages également, autant d’éléments qu’intègre parfaitement T2, sans ironie, mais avec honnêteté et bienveillance.
Moins de violence, moins de drogue, moins de drame et de sang, mais plus d’humour et d’ironie, comme pour témoigner du temps qui passe et des passions qui s’abîment. Rent, Spud, Sick Boy Begbie sont des survivants, des quadras sans réel perspective d’avenir et qui ont perdu la rage de la jeunesse. T2 est donc parcouru d’une certaine mélancolie, mais surtout de quelques bouffées de nostalgie que la mise en scène ultra-référencée de Boyle ne manquera pas de provoquer chez les spectateurs qui se rappelleront du premier. Une mise en scène par ailleurs toujours brillante, inventive, parfois frénétique, qui joue des angles et des époques en n’hésitant pas à superposer les scènes des deux films. Important, la bande-son ne déçoit pas, ce qui n’est pas la moindre des réussites.
T2, c’est un peu comme retrouver de vieux amis qu’on avait perdus de vus, constater qu’on a tous bien changé, n’avoir plus grand choses à se dire tout en passant une bien agréable soirée, et en se rappelant le bon vieux temps le sourire aux lèvres.
Et c’est très bien.
Synopsis : D’abord, une bonne occasion s’est présentée. Puis vint la trahison.
Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d’autres non.
Mark Renton revient au seul endroit qu’il ait jamais considéré comme son foyer.
Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent.
Mais d’autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l’amitié, le désir, la peur, les regrets, l’héroïne, l’autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l’accueillir, prêtes à entrer dans la danse…