Dans la lignée des films cultes qui ont gagné le droit d’avoir leur suite 20 ans après, Trainspotting vient s’ajouter à la liste. Les junkies écossais reviennent à 40 piges moins défoncés, mais pour autant plus responsables ?
On prend les mêmes et on recommence, enfin, on continue. Danny Boyle s’est entouré de la même bande d’acteurs qui nous avaient tous marqués dans le premier opus déstabilisant, peignant un portrait des ravages de la drogue, cru, froid et qui mettait mal à l’aise. Attention pour ceux qui avaient adoré Trainspotting, ce T2 n’a rien avoir. Il expose la vie de ces drogués 20 ans après, ce qu’ils sont devenus, s’ils ont réussi à décrocher et surtout, il donne les conséquences directes de la fin du premier.
Danny Boyle lèche toujours autant sa réalisation, tout en perdant cette atmosphère malsaine du premier volet. Il est plus posé, tout comme les personnages et l’histoire. On assiste un peu trop lentement à ce que sont devenus ces quatre personnages, c’est-à-dire pas grand chose. On obtient un film parfois long, peu rythmé, qui laisse dubitatif. Fallait-il faire une suite à Trainspotting pour nous montrer qu’un raté d’un jour sera toujours un raté ? Les deux films sont différents, le premier était puissant, celui-ci est dans la continuité de la vie de ces quarantenaires : plan-plan.
Il est logique d’avoir avec T2 Trainspotting, un film n’ont pas sur la maturité (loin de là), mais sur les conséquences, l’âge adulte, le vieillissement. Un film qui n’est plus nerveux. Attendez-vous à quelque chose de plus calme, voire un peu trop, qui, à mon sens, n’était pas indispensable, si ce n’est faire plaisir aux fans de la première heure.
Sortie en salles le 1er Mars 2017.