LAND OF MINE (les Oubliés) de Martin Zandvliet
Ce film nous ramène en 1945 lorsque la guerre se termine et que le Danemark doit déminer ses cotes ou ont été enterrées 2,2 millions de mines, plus que nulles part ailleurs en Europe. Pour rendre les cotes à nouveaux accessibles, les soldats danois décident d'utiliser les prisonniers de guerre allemands avant de les renvoyer dans leur pays. Dans L'Histoire ils furent deux milles à déminer et la moitié furent tués ou blessés. Cette histoire suit une quinzaine de soldats et nous nous attardons sur un petit groupe. Le réalisateur n'est jamais dans la complaisance. Et surtout pas avec l'histoire de son pays, ce qui est assez rare quand ça concerne les films qui traitent de la seconde guerre mondiale et de ce qui s'est passé après.
Ensuite il utilise les décors naturels somptueux de bord de mer. Il les filme sous la pluie. Donnant ces images en hiver ou tout est kakis et les gris, on ressent l'humidité le froid et la crasse. Mais lorsque le temps s'éclaircit, la réalisation desature toutes les images. Il créé un univers particulier, ou les uniformes ont un aspect délavé et passé. la luminosité est blanche et froide, même le sable devient blanc.
Le film n'est pas rythmé par une musique ou tout autre chose, il n'est habillé que par des voix pas encore matures et des explosions par ci ou par là. Je pense que je n'ai jamais autant sursauté devant mon écran. Cette ambiance sonore, et l'économie des dialogues font ressortir le peu de mots prononcés. Et ils revêtent une importance particulière mettant en exergue la jeunesse de ces soldats et leurs rêves d'avenir.
Ce film m'a séduit car il n'est pas manichéen. Il est à la fois épuré, et fort. Il n'est pas étonnant qu'il soit nommé aux oscars dans la catégorie « best foreign language film » car il est à la fois une bijou technique et nous rappel une par de notre histoire à laquelle on n'aime pas être confronté.