Synopsis : " Hank, un homme désespéré errant dans la nature, découvre un mystérieux cadavre. Ils vont tous les deux embarquer dans un voyage épique afin de retrouver leur foyer. Lorsque Hank réalise que ce corps abandonné est la clé de sa survie, le suicidaire d'autrefois est forcé de convaincre un cadavre que la vie vaut la peine d'être vécu. "
Tu éteins les lumières de ton salon, tu allumes ta télé ou ton ordinateur et lance le film. Oui, l'on n'est pas dans une salle de cinéma, mais bien dans un salon pour regarder un film en DVD, Blu-Ray ou VoD. Certains films n'ont pas le privilège de la sortie cinéma, mais se savourent tout de même chez soi.
Sundance Film Festival, Sydney Film Festival, New Zealand International Film Festival, Berlin Fantasy Filmfest, Seoul International Youth Film Festival... et ces derniers ne représentent qu'un tiers des festivals de cinéma par lesquels est passé le film Swiss Army Man. Présenté en avant première mondiale à Sundance en janvier 2016, Swiss Army Man avait, suite à cette présentation, créé l'évènement grâce à quelques avis assassins de critiques et spectateurs scandalisés par le film. Des avis foncièrement compréhensibles, tel Swiss Army Man est un long-métrage inattendu. Un long-métrage qui ne ressemble à aucun autre, qui grâce à sa folie, ne peut être catégorisé à l'instar de la majorité des œuvres cinématographiques. Est-ce un film fantastique; un drame; une romance; une comédie peut-être ? Swiss Army Man est tout et rien à la fois. C'est un véritable OFNI qui emprunte à tous les genres, mais qui réussi avant tout à avoir son identité propre grâce à une problématique qui va permettre aux scénaristes/metteurs en scène de montrer l'inconcevable de manière à ce que cela deviennent crédible. Comment un homme dépressif et au bord du suicide, va-t-il retrouver le goût de la vie grâce à un cadavre ? Le concept est fou, le concept est surréaliste, mais les thèmes abordés sont quant à eux réalistes. C'est ce paradoxe qui va rendre le film intéressant et émotionnellement fort.
Daniel Kwan et Daniel Scheinert marient avec justesse le surréaliste au réaliste. Ce concept leur permet de mettre en scène les folies les plus improbables et de faire rire le spectateur. L'humour est par moment graveleux, sans être lourd pour autant, car pas insistant sur les blagues et jeux de mot. Difficile de ne pas rire, ou ne serait-ce que de sourire, devant l'utilisation de l'acteur Daniel Radcliffe comme d'un jet-ski ? Le surréalisme, l'inconcevable atteint un tel point (et ce dès les cinq premières minutes du film) que le spectateur est dans l'attente de voir jusqu'où les scénaristes sont aller. Cependant, derrière ce côté comique et fantaisiste du film, se cache un drame humain et une " Paul Dano, ndlr) est un personnages touchant et attachant, même si littéralement fou. Une folie qui va le rendre sympathique et attendrissant grâce à la mise en scène soignée et subtile des Daniels. Ils n'en font pas des tonnes et aiment le personnage. Néanmoins, le film accuse quelques longueurs qui viennent casser la rythmique de départ. Certaines scènes auraient pu être coupées en amont, ce qui n'aurait en aucun cas entacher la bonne compréhension et l'attachement envers les personnages. Puisque oui, outre Paul Dano, Daniel Radcliffe livre ici une très belle prestation et prouve, grâce à des choix de rôles tels que celui-ci, Horns ou encore Imperium, qu'il est un excellent acteur capable de nous surprendre. Le film est actuellement sur Netflix et merci à eux pour permettre à tous ce film qui ne ressemble à aucun autre !
bromance " des plus belles. Un drame qui aborde avec sensibilité les thèmes de la solitude et du rapport à l'autre, sans pour autant perdre son aspect loufoque. Bien au contraire, il le conserve jusqu'au final afin de le transformer et de faire de l'absurde un élément émotionnel à part entière. Le protagoniste (interprété par