Les aventuriers de l'arche perdue

Les aventuriers de l'arche perdueCoup de fouet
Spielberg avec son comparse Lucas fait renaître de ses cendres le vieil Hollywood. Inventeurs de génie ; avec eux, un vent frais souffle sur le nouvel Hollywood : « Star Wars », « Les Goonies », « ET », « Rencontre du 3èmetype », « Retour vers le futur », « Les dents de la mer »… Du cinéma de divertissement hyper neuf et de qualité. « Les aventuriers de l’Arche perdue » se veut un hommage au cinéma d’aventure de série B ; résultat, il sublime le genre et devient le film référence. Truffé de référence, il sonne comme un film d’autrefois mais il est malgré tout hyper moderne… même 36 ans plus tard et plusieurs visionnages, le plaisir reste intact. Et çà commence par la création de ce personnage, Indiana Jones, parfaite copie modernisée de Bogart dans « Le trésor de la Sierra Madre » et vêtu comme Heston dans « Sous le plus grand chapiteau du monde ». Et puis la maestria avec laquelle Spielberg nous dévoile le mystérieux aventurier dans les 5 premières minutes du film. Il place volontairement sa caméra à mi-hauteur, comme dans « ET » ; il nous permet de voir le visage des deux acolytes d’Indy mais pas Indy lui-même. Placé à hauteur d’yeux d’enfants, rien que çà, c’est la magie de l’enfance qui joue à plein même chez un vieux quadra. Car au-delà d’un personnage à l’identité visuelle forte, Spielberg a le sens de la mise en scène, le montage rend le film nerveux et hyper tendu tout le long, la musique aussi est devenue mythique. Le scénario prévoie aussi un menu complet : rebondissements, suspens, humour, aventure et le tout est harmonieux. Pas un pouce de gras et des transitions courtes : le film claque comme un coup de fouet. Le wonder boy du cinéma américain a définitivement marqué toute une génération et testé sur la génération suivante, çà marche encore. Quand c’est bon çà n’a pas d’âge.

Sorti en 1981
Ma note: 19/20