Adapté du roman "The Shrewsdale Exit" (1972) de John Buell ce film est le premier polar violent pour le réalisateur Gérard Pirès. Ce dernier reste pourtant un peu dans son domaine. En effet après "Erotissimo" (1969), "Fantasia chez les Ploucs" (1971) et "Attention les yeux" (1975) il explore une nouvelle facette du sexe, dans le pire qui soit. Cette fois on suit un homme qui veut se venger après les viols et meutres de son épouse et de sa fille. Un sous -genre en soi, à l'époque le Revenge Porn est en pleine boum avec notamment les succès du duo Michael Winner-Charles Bronson avec "Les Collines de la Terreur" (1971) et "Un Justicier dans la ville" (1974). Jean-Louis Trintignant est ce mari et père qui va chercher à se venger après que les trois motards incriminés soient relâchés par manque de preuve.
Malheureusement on aura rarement vu un film aussi stupide, maladroit et bancal de bout en bout. On s'étonne d'un enterrement où il y a personne pour une mère et sa fillette, ensuite comment comprendre (à n'importe quel degré !) que le mari et père veuille violer sa belle-soeur, qui finalement accepte en plus ?!?! Une dose de mauvais goût incompréhensible. On voit une scène d'identification ridicule et ensuite le monsieur et sa belle-soeur font ami-ami avec un serveur de bar "bizarre", assez en tous cas pour qu'une famille endeuillée soit surtout écoeuré par ce genre d'énergumène. Et que dire de cette course poursuite entre le couple et les motards en milieu de film ?! Sans doute l'une des pires du cinéma... Le montage y est grossier où parfois, au lieu des motards qui poursuivent la voiture on voit l'inverse sans logique aucune ! En prime une musique country idéale pour une comédie comme fond sonore ! N'importe quoi !...
Ce film qui devrait être un thriller froid et méthodique est un navet de premier ordre parsemé d'erreurs narratives et techniques. Comment des stars comme Trintignant, Catherine Deneuve et Claude Brasseur ont-ils pu se fourvoyer là-dedans ?! Le seul vrai bonus du film est de reconnaitre quelques acteurs alors inconnus ou très peu connus dans de petits rôles. Pêle-mêle, Daniel Auteuil, Valérie Mairesse, Tony Gatlif, Robert Charlebois, Daniel Duval, Etienne Chicot... Un film laid et mal fichu qui ne tient jamais la route réalisé par un des pires réalisateurs, Gérard Pirès qui ne fera rien de 1980 à 1998, année de son triste retour pour un certain "Taxi"... Pour info, "L'Agression" fut interdit au moins de 16 ans lors de sa sortie.
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