Il faut bien dire que DM a su brouillé en quelques sortes les pistes. Avec Where’s the Revolution, le groupe de Dave Gahan a surpris tout le monde. En effet, le trio cherche un avenir meilleur et souhaite soulever les foules pour combattre ce que la société nous impose de pire. Gahan et Gore – vivant aux US – sont notamment revenus en interview sur l’élection de Trump. Comprenons qu’il ne faut pas se laisser abattre et c’est en se rassemblant que nous deviendrons plus forts.
La révolution au sens propre s’arrête-là dans l’album, néanmoins, DM s’offre une petite révolution au sens figuré pour sortir un peu de leurs boots, en proposant un nouvel album différent, moins Depeche Modien et éclectique. Lorsque Scum sature la voix de Gahan, You Move dévoile une sensualité timide alors que Poison Heart nous plonge dans l’érotisme du groupe. On s’imagine dans un bar à l’ambiance moite, où se mélange les odeurs d’alcool et de cigarettes, et où les strip teaseuses tournent de tout leur corps sur des barres. La scène est posée.
La patte Depeche Mode explose dans So Much Love, terriblement entrainante pour ne pas dire enivrante. On retrouve le synthétiseur cher à la bande dans Poorman, une entrée suintante dans un univers de cowboy, où l’horizon est troublé de chaleur. Quant à No More (This is the last time), elle nous propose de partir dans les méandres de l’électronique, dans un monde futuriste.
Parmi tout ça, se dégage Cover Me, pépite magique pleine de frissons, qui nous embarque dans un monde merveilleux de douceur et de limpidité. Énorme surprise, définitivement LA chanson marquante de ce voyage « Spirit-ueux ».
Martin Gore s’octroie Eternal et Fail pour faire vibrer ses cordes plus lyriques. Personnellement, je suis moins fan.
Spirit, en plus d’être réussi, est particulièrement visuel : il fait travailler l’imagination, proposant à celui qui l’écoute des univers cinématographiques divers, des mondes où vous êtes le héros et où la musique de Depeche Mode est un fabuleux support de votre créativité.
J’ai eu la chance d’assister au concert très privé qui a eu lieu il y a une semaine en partenariat entre TMC et RTL2, encore une fois, toute la musicalité et la puissance des chansons de Depeche Mode prennent forme en live. Ainsi Cover Me se transforme en une ballade fantasmagorique et en osmose entre Gahan et son public, alors que So Much Love part dans les limbes d’une transe par une batterie qui vient secouer les entrailles. DM n’est pas prêt de disparaître, ni de nous décevoir.
On se retrouve le 1er Juillet au Stade de France !